Adolphe Muzito & le SOCIAL au Dialogue: Finira-t-il par le « fin non-recevoir »?


Le Savant, Sage ou Philosophe KARUCHIYE dirait, si ma mémoire ne trompe pas, qu’il a trouvé Deux Lâches dans la vie. Pour lui et dans ma langue, le concept utilisé dans sa philosophie ou conception peut ne pas agréablement sonner, mais il avait vraisemblablement fait référence à la lâcheté. Le premier est celui qui demande l’aide à la personne qu’il a refusé d’aider ; et la seconde est le lâche qui refuse de venir en aide à la personne qui lui est venu en aide. Le lecteur pourra mieux se dire que nous sommes dans une conception philosophique et non dans un culte de repentance ou sacerdotale.

La conception du philosophe est trop profonde dans le sens qu’il peut faire objet une longue discussion dans le domaine de la Morale ; mais aussi, dans le cadre d’analyse le sens de la responsabilité collective ou publique. L’idée du philosophe Karuchiye que vous lirait moins dans les ouvrages écrits m’est revenue quand je lisais la proposition de Muzito d’inscrire au Dialogue National Politique Inclusif en perspective l’aspect d’améliorer les conditions socio-économiques du peuple congolais. Le talentueux Savant Karuchiye, si le contexte l’avait permis de mieux élaborer ses conceptions et les faire répandre, aurait contribué à changer la conception des missions d’Etat dans ce pays. Il aurait rappelé dans ses écrits ou ouvrages que ces deux types de lâches ne méritent pas nos voix car n’ayant pas souscrit aux règles de la Morale soit ils n’auront pas ce courage de les demander.

Durant sa rencontre avec le facilitateur Edem Kodjo, l’ancien Premier Ministre Adolphe Muzito aurait déposé sur la table de la facilitation une proposition qui m’a fort ému. Selon le tweet du facilitateur, Muzito croit que le dialogue, tel que circonscrit autour de l’organisation des élections apaisées, ne répond pas forcement aux aspirations/attentes du peuple. Il a proposé que l’amélioration du SOCIAL soit inscrite à l’ordre du jour de ces assises longtemps attendues. L’homme politique m’a semblé exprimer qu’on ne résout pas les questions électorales d’un peuple qui a vu ses conditions socio-économiques stagner ou culbuter en l’air durant de siècles par un simple calendrier électoral ou par la révision du fichier.

Et ceux-là qui croient en cette approche de convaincre seulement le peuple de venir s’enrôler massivement ou ceux qui exigent mordicus que les élections se tiennent en Novembre 2016 ne fassent-ils pas abstraction de ce social  comme étant une préoccupation au premier plan? Peut-on déduire qu’ils deviendront comme ce lâche de la deuxième catégorie ou de la première car ces politiciens n’hésiteront pas d’aller demander nos voix lors de ces élections sans se soucier de ce nous avons mangé le soir? Je me dis que c’est peut-être fort de considérer dans l’amalgame la classe politique en entièreté comme des lâches. Tout en présentant mes excuses, je profite de cette occasion pour interpeller vos jugements afin de soutenir cette proposition de Muzito ; ou plus d’y attacher une grande importance si du moins nos représentants au dialogue trouveraient le point d’AMELIORATION DU SOCIAL inscrit à l’ordre du jour. Dans ce cas, vous ne tomerez plus dans la conception Karuchiye.

Le bloggeur croit que les lâches sont plutôt ceux-là qui nous diraient que la question n’est pas à discuter à la fin du 2e mandat. Ils sont nombreux, ces lâches qui veulent travailler sur l’amélioration de notre SOCIAL quand ils seront aux commandes. Pour ces derniers, l’amélioration de nos conditions socio-économiques reste un instrument politique lequel ils utiliseraient pour nous convaincre d’élire tel ou tel candidat. Implicitement, nous sommes devant une indifférence politique qui dirait que certains de nos politiciens exploiteraient ces conditions de vie pour pointer des doigts aux faiblesses des uns et des autres. Et d’ailleurs, cet état de fait tend à me convaincre que la proposition de Muzito aura un « fin de non-recevoir ». Le pessimisme du bloggeur? Wait and see !

Il y a d’autre part ceux qui diront qu’aligner l’amélioration du social au dialogue serait une manière tacite d’admettre qu’ils ont moins réalisé. La réalité sur terrain exprime beaucoup. Le bloggeur reste persuadé qu’à un certain moment, la vérité est têtue et ne peut en aucun cas jouer à notre faveur si les conditions ne sont pas réunies. Je ne savais d’ailleurs pas qu’en Lingala, on peut penser que « Libumu Nzala… ». Je ne sais pas l’adage a été tiré chez…. Qui disent que « le ventre affamé…. ». L’honnêteté politique doit être une bonne culture chez nous; ainsi nous pouvons regarder en face ce que dit réellement les faits. Le peuple en a marre car il se trouve que les richesses du pays sont inégalement réparties.

Pour ce faire, le bloggeur plaide que la conscience politique se réveille afin de mieux saisir cette doléance du peuple ; et rien n’empêche que le SOCIAL soit inscrit à l’ordre du jour. Si non, l’apaisement d’élections serait une solution à court terme. L’apaisement réussirait difficilement car exploiter le peuple ordinaire est facile dans ces conditions de détresse. D’une manière spécifique, l’art de gouverner doit nous interpeller pour qu’enfin nos politiciens sachent que les mandats que le peuple vous donner est celui de l’aider à mieux répartir équitablement les ressources du pays. Il ne s’agit pas de vous enrichir au détriment de celui qui vous donner ce mandat. Tout cet effort de ma part afin que la facilitation et les acteurs politiques tiennent en considération cet aspect important pour le bloggeur et pour la grande majorité du peuple ordinaire. Nous avons besoin de voir nos conditions socio-économiques s’améliorent en rapport avec les potentialités du pays.

Que pouvez-vous suggérer Muzito comme approche et pistes ?

NTANYOMA R. Delphin

Secrétaire Exécutif & Coordonnateur

Appui au Développement Intégré &

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