Etienne Tshisekedi pour n’Avoir pas été Consulté : « UDPS-Personnalisé » est dans la Fournaise ?


Ces derniers mois, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) est devenu un centre de déclarations presque contradictoires. Alors qu’on reconnait à ce parti son expérience de combat politique dans le processus de la démocratisation du Zaïre à la RDC, il commence à « énerver » pour ses tergiversations. Certaines déclarations viennent de Bruxelles alors que d’autres viennes de Kinshasa. Ces derniers mois, on a même assisté à celles venant du Secrétariat National en charge des Relations Extérieures à travers plusieurs capitales du monde. C’est soit de Dakar, Luanda, Bruxelles ou ailleurs que son Secrétaire National en charge de l’extérieur nous a annoncé ses maintes et une décisions. Ces déclarations s’accompagnent de démentis ou clarifications comme s’il ne s’agissait plus de politique.

L’organisation politique à laquelle on accordait plus de confiance est apparemment dans une phase qui chauffe comme de la fournaise. Cette position qui chauffe au sein de l’UDPS peut se justifier par le fait que son Président National, Etienne Tshisekedi wa Mulumba a rappelé à l’ordre, informant le monde qu’il reste le seul maitre de ce parti politique. Devant des tergiversations par rapport au Dialogue Politique National Inclusif que l’UDPS a soutenu et semble soutenir encore (sauf problèmes de communication au sein du parti), l’emploi moins surprenant du « Je » est venu comme signal de rappeler à l’ordre.

UDPS_Fournaise

Dans une déclaration que l’équipe de Kinshasa pourrait vous interpréter autrement à ce que les medias vous relateraient, le Leader Maximo a insisté sur le fait qu’il reste le seul conducteur au volant de son parti. Dans une lettre adressée à la Présidente de la Commission Africaine, le Président de l’UDPS semble exprimé aux acteurs politiques de la région mais aussi de l’Union Africaine que son absence due aux faiblesses physiques ne signifie jamais que le volant n’est pas contrôlé. En voici quelques extraits :

« J’ai été informé par communique de presse de votre initiative de designer…. »[1] ; Et d’ajouter que « sur mon instruction, il lui a été remis à cette occasion, notre feuille de route… ».[2] On peut imaginer que la délégation de l’UDPS qui a rencontré le Facilitateur désigné par l’UA au dialogue n’a pas signifié qu’ils ont un président national qui a été empêché pour des raisons …

Ensuite, pour entrer dans le vif du sujet en évoquant le contenu de la feuille de route de l’UDPS, la formulation devient de plus en plus personnalisé qu’on ne peut pas l’imaginer. C’est en ce mot que la lettre est formulée: « En effet, le dialogue que je prône et auquel je reste attaché est celui… »[3], le président Tshisekedi souligne encore une fois que « je me fais fort de vous [la Présidente de la Commission de l’UA] préciser que le facilitateur qui sera désigné… »[4]. Et dans la conclusion, pour mieux faire comprendre à son interlocuteur et au public qu’aucun accord n’a été signe entre Joseph Kabila et l’UDPS, le Président de l’UDPS estime que  « certes, cela constitue l’un des point sur lesquels je voulais échanger avec votre envoyé spécial avant de… Si non, je confirme ma disponibilité… »[5]. Pour votre appréciation, la lettre adressée à la Présidente de la Commission de l’UA est attachée à ce poste.

Bref, en interprétant cette lettre, on peut croire qu’il s’agissait d’une occasion pour l’UDPS de se faire dédouaner par rapport aux accusations d’un accord conclu entre la Majorité Présidentielle et l’UDPS dans ce qui est communément connu comme pré-dialogue. Il est aussi possible de penser au fait que le facilitateur Edem Kodjo n’ait pas passé par Bruxelles pour consulter le Sphynix de Limete peut être à l’origine d’une certaine malaise. Les spéculateurs peuvent penser aussi à une situation incontrôlée au sein du parti de façon que cette lettre ne soit pas authentique. Si non, l’UDPS doit revoir ses manières de communiquer ou résoudre les crises internes car au fur et à mesure que ces contradictions s’accentuent, ses supporteurs/fans du Kasai finiront par se sentir gênes. Le poste/article est une interprétation personnelle basée sur l’analyse de la lettre obtenue à travers les medias, spécifiquement sociaux. Qu’en pensez-vous ?

Ntanyoma R. Delphin

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[1] Premier paragraphe

[2] Deuxième paragraphe

[3] Troisième paragraphe

[4] Quatrième paragraphe

[5] Dernier paragraphe

RDC-Rwanda Quart de Final CHAN 2016 : Match de Football au Rapport de Forces Politique


Le jour J-1, ce 30/01/2016 à 15h heure locale, un match de football opposera la RDC contre le Rwanda à Kigali, la capitale Rwandaise. Ce match est dans le cadre d’Africa Nationals Championship (CHAN2016), en phase de qualification pour le quart de final. Au stade Amahoro, ce match oppose deux pays voisins, dont les relations dans le temps ont été émaillées de complications, pour ne pas dire qu’elles ont été mauvaises durant ces deux dernières décennies. Bien que le gagnant de ce match aura franchi un pas décisif vers la demi-finale ; un aspect non-négligeable est qu’à l’une des parties prenantes plus spécifiquement la RDC, gagne ce match représenterait un trophée incontournable.

Pour mieux comprendre ce match, il sied de rappeler que les Léopards affronteront une équipe aussi forte que d’autres mais ayant une motivation d’avoir derrière elle tout un public estimé aux environs d’une vingtaine de milliers de personnes. Le fait que le Rwanda soit le pays organisateur, laisse croire que ce match sera une rencontre chaude, où chacun aura besoin de gagner. En dehors du fait chacun des pays veut gagner, il peut y avoir aussi une possibilité que le pays organisateur soit traité avec légèreté de la part de l’arbitrage. Les motivations ne se situent pas seulement dans un cadre sportif mais liées à ce climat politique entre les deux pays durant les décennies passées. Les joueurs Congolais auront une mission qui se rapproche plus à la préservation de l’honneur et dignité de ce pays au regard d’un passé amer qu’a connu la RDC, spécifiquement sa partie orientale.

Amavubi_2016
Amavubi avec une multitude des supporteurs

La RDC, pays d’environ 75 millions d’habitants se retrouve obliger d’aligner aussi 11 joueurs comme le Rwanda qui n’a qu’une dizaine de millions. C’est la règle d’or du football, si non, pour ne pas perdre ce match, Florent Ibenge, l’Entraineur respectueux des Léopards aurait à aligner autant que possible. Pour les deux cas, les déclarations autour de ce match sont plus politiques que rentrant dans le domaine de loisir comme le football. Même nos entraineurs se laissent emporter par ces types de déclarations qui dépassent les limites du fairplay et entrent dans une confrontation plus politique.

A Kinshasa tout comme dans le reste du pays, les congolais attendent avec impatience le dernier sifflet de ce match où nous estimons/souhaitons le gagner. Ce samedi sera un jour spécial où les 11 des Léopards semblent portés le fardeau de répondre à toutes les « humiliations » que pensons sont-elles venues du pays organisateur de la CHAN2016. La partie orientale de la RDC, Bukavu, Goma, Uvira ainsi que les congolais habitant dans les pays frontaliers de l’est du Congo se mobiliseront pour se rendre à Kigali afin d’appuyer notre équipe. Je m’imagine qu’il y aura d’autres supporteurs qui, pour des raisons d’histoire de la sous-région des pays de grands lacs, pourront décider d’être explicitement indifférents (dissimilant leurs choix) pour ne pas afficher une quelconque attitude vis-à-vis de l’un de ces deux équipes. Il est nécessiteux de comprendre que cet appui d’ordre moral est aussi important que déterminant car les joueurs du 11 Léopards savent bien ce qu’attend le public de leur part. Il me paraît d’ailleurs qu’un seul joueur de Léopards pourrait décider d’engager ce combat devant les 11 Amavubi.

Léopards_entrainement
Leopards lors de l’entrainement

Les Léopards, une grande équipe ayant été qualifiée pour les grandes compétitions comme mondiales et Africaine, se verront cette fois-là devant une situation moins sportive que politique. Les Léopards sont forts par expérience comme le montrent les réalisations pendant le tournoi en phase éliminatoire. Ils se sont qualifiés d’une manière intéressante et croyez-moi, le choix fait lors du dernier match peut avoir été inspiré par un calcul footballistique entre les deux adversaires potentiellement forts qui sont le Rwanda et la Côte d’Ivoire. Le jour j-1, étant profane en la matière, je ne saurais pas qui il faut aligner comme joueurs à la place de qui. L’essentiel est de gagner pour des raisons évoquées ci-haut. Ces 11 Léopards ont besoin d’un appui technique mais aussi du domaine politique de la haute hiérarchie du pays comme l’ont été ces adversaires d’Amavubi.

Devant un match qui intéresse tout un chacun à titre individuel, Florent Ibenge n’est pas le seul coach car tous auront à coacher même nos écrans. Alors que le public se mobilisera pour supporter nos joueurs devant cette épreuve si lourde, le bloggeur croit que les Léopards auront à gagner ce match avec un pronostic de 3-2 buts en faveur de la RDC. En plus de cela, le bloggeur pense que la meilleure façon de gagner ce match serait de ne pas le rendre aussi politique. Si en premier lieu le match pouvait se dérouler dans un climat sportif et afin l’appréhender dans le sens politique. J’ai peur que les explications et déclarations à caractère politique enfoncent le stress des joueurs de Léopards qui sentiront cette lourde responsabilité durant les 90 minutes du match. Ces ‘stresses’ peuvent avoir une implication aussi négative si elles ne sont pas mieux gérées.

Florent_Ibenge
Florent Ibenge au milieu

L’objet de ce poste est de dire qu’il est aussi important que de tels matchs soient organisés dans un cadre aussi amiable pour renforcer un climat de réconciliation entre les deux pays. A la place de les plonger dans l’acharnement, il importe de mieux comprendre que le long terme nous oblige de vivre ensemble car les circonstances naturelles nous l’obligent. Toutefois, cela ne veut pas dire que nous devons lâcher devant nos droits et dignité. Nonobstant, il arrive aussi que la manière de répondre à l’acharnement appelle à un sentiment de hauteur qui couple la préservation de la dignité et des droits avec le sentiment de laisser un héritage fort aux générations à venir. Il s’agit simplement de considérer que nos générations futures ne doivent pas vivre dans la haine, dans la vengeance, dans un long acharnement … ; alors, nous devons tous travailler pour un climat apaisé entre les voisins. Et le sport peut être un cadre propice par lequel pouvons développer ces astuces.

ENFIN, DISONS COURAGE AUX 11 LEOPARDS, SONGA MBELE, TOUS SOMMES DERRIERE VOUS POUR L’HONNEUR DE LA RDC. QUE VIVE LE FAIRPLAY.

UNE NOTE BOULOUVERSANTE : DANS MON VILLAGE, LE SEUL POSTE DE RADIO S’EST VU CASSER SOUS UN JET DE PIERRE D’UN ENFANT, DONC LE MATCH RDC-RWANDA SERA SUIVI SUR SMS QUI SERONT ENVOYES A PARTIR DE KINSHASA. ILS SONT NOMBREUX CEUX-LA QUI AURONT VOULU SUIVRE CE MATCH, MAIS MALHEUREUSEMENT… ESPERONS QUE LE DELESTAGE NE NOUS OERTURBE PAS.

Ntanyoma R. Delphin

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RDC, Elections, Violences & Manipulations : Qui Vraiment Croire ?


Le lecteur peut s’accorder avec le bloggeur que dans les sociétés où il est difficile de trouver une occupation en termes d’emplois stables, un temps suffisant est réservé à la gestion des rumeurs. Ces rumeurs sont de fois prises pour vrai car les preneurs ont moins de moyens pour accéder et vérifier l’information. Dans ce cas, l’accès à l’information reste asymétrique ; donc celui qui parvient à l’offrir le premier reste le maître. Quelque fois, les analyses—spéculations sont prises pour acquis comme si elles faisaient partie du fait. La situation se complique plus quand l’information sert à la mobilisation de la masse.

Dans le contexte électoral comme celui dont traverse la RDC actuellement, la désinformation, la manipulation… deviennent de plus en plus d’outils pour convaincre et appeler à la sympathie. D’autre part, l’usage de la force peut être un moyen utilisé par ceux-là qui veulent conserver le pouvoir afin de réduire au silence les opposants. Alors, la question est qui croire dans ce contexte ? Le bloggeur pense qu’à travers ce poste, il est possible d’interpeller les politiciens à ne pas recourir aux manipulations pour des fins politiciennes. En plus de cela, le bloggeur saisit de cette opportunité pour rappeler aux lecteurs de mieux comprendre ce climat afin de ne pas tomber dans ces manipulations qui, souvent conduisent à des violences car croyant à la venger un fait qui a eu lieu.

Dans les trois dernières semaines, nous avons assisté à des cas pareils dont il est à ce niveau difficile de vérifier avec impartialité. Bien que nous n’avons pas encore entré dans le vif du sujet (campagne électorale) et une incertitude plane toujours sur l’organisation des élections en soi, certaines personnalités politiques ont déjà été victimes d’accidents de voiture dont certains observateurs interprèteraient comme étant liés à leur activisme au sein de l’opposition Rd Congolaise. Il est à ce niveau difficile de vérifier si cela est vrai, donc d’attentats contre leurs vies. Au cas où il pourrait s’avérer qu’il s’agissait d’attentats, toute personne soucieuse du déroulement pacifique d’élections doit s’inquiéter et demanderait que ce climat se dissipe le plus tôt possible. Il est important que de telles situations ne puissent dégénérer, quelle que soit leur origine, manipulation ou plan conçu d’élimination.

Les élections, ne constituant pas une priorité dans mes convictions à la place du bien-être de peuple ordinaire, ceux-là qui y tiennent forcement doivent comprendre que la violence, la confrontation ne sont pas de meilleures formules pour accéder au pouvoir. Etant sceptique toujours sur l’alternative sûre, le bloggeur conseille toujours que les politiciens fassent preuve de maturité afin de penser plutôt aux mécanismes qui résoudraient le problème de concentration du pouvoir, objet de confrontation au siège du pouvoir central, Kinshasa. Cette concentration fait même qu’il y ait des personnalités qui désinforment leurs électeurs pour des fins apparemment bien conçues. Par conséquent, devant ces agissements moins intègres, il nous arrivera que nous n’admettions pas facilement que les victimes l’ont été.

Jean Claude Vuemba, membre du front citoyen, président national du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR) et membre du parlement au niveau national, élu de Kasangulu (Kongo Central) nous des/informe su twitter :

L’objet de la désinformation reste inconnu mais elle entre dans la même logique de campagne électorale ou on pointe le doigt les failles du régime en place. Il s’agit de stratégies qui visent à attirer l’attention des électeurs sur ces failles du gouvernement afin que ces derniers s’alignent derrière les ‘dénonciateurs’.

Moise Katumbi, l’homme qui fait trembler le pouvoir, l’ancien allié de Joseph Kabila a fait un accident cette semaine. Les observateurs à qui on associe difficilement l’impartialité ont crié à un attentat préparé. D’une manière implicite, on en déduirait que c’est le pouvoir en place qui est sur le banc d’accusé bien que les preuves prendront du temps pour se constituer.

Mamy Nkanku, la « Dame de Fer » de l’Union National Congolais (UNC), Présidente Nationale de la Fédération des Femmes de l’UNC a annoncé ce matin un accident avec pour cause prise en chasse par individus inconnus.

Bref, pendant les périodes électorales, il sied de rappeler aux lecteurs et spécifiquement à la jeunesse congolaise de ne pas tomber dans ces manipulations politiciennes. Et aux services de sécurité d’afficher la neutralité et mieux prévenir toutes les conséquences qui proviendraient dans la course aux commandes du pays.

Ntanyoma R. Delphin

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Si la RDC, le Géant Dormant Venait au Secours du Burundi: Quelle Contribution Contextuelle ?


La crise Burundaise date déjà d’une année durant. Pendant toute cette période, elle a causé de multiples dégâts tant humains que matériels. Le nombre de morts s’élève aux environs de centaines de milliers de personnes, dont la majorité serait des personnes innocentes. Le grand nombre de ces dernières ne s’attendaient pas que les contestations contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza arrive au point de réengendrer encore une fois de rebellions. Au vu de l’expérience du passé, il me parait que le Burundais aiment bien la liberté, défendre leurs droits mais ils ne peuvent pas tous s’accorder que cela passe par la voie de faire couler encore de sang.

La crise qui s’assimilait dans le temps à une interprétation du texte constitutionnel, elle a pris une autre ampleur qui a impliqué un coup d’Etat militaire ainsi qu’une possible rébellion en gestation. Les efforts de médiation et du dialogue conduit par l’Uganda semblent aussi trainer le pas. Au même moment, les pertes en vie humaines ne cessent de s’alourdir et la crise est loin de prendre fin dans le bref délai car elle opposerait en coulisse les puissances régionales.

Crise_Bujumbura

La proximité de deux pays, Burundi—RDC ainsi qu’un certain « parallélisme » tout autour d’organisation d’élections mais aussi les questions liées au troisième mandat, laisserait croire que ce dernier aurait activement été impliqué dans cette crise. Malgré des soupçons d’implication des pays voisins qui, semble-t-il, alimentent une nouvelle rébellion pour forcer le président Pierre Nkurunziza d’abandonner le pouvoir ; la position de la RDC dans le dénouement de cette crise se fait difficilement voir. Alors qu’elle aurait été déterminante, cette position est probablement liée au fait que ce géant t reste encore dormant sur des questions régionales.

Il peut paraitre que la RDC ne veut pas se mêler dans une affaire, qui au départ, était perçue comme Burundo-Burundaise ; c’est-à-dire, une question à résoudre à l’interne. Là, le pays du Raïs Joseph Kabila est mieux connu pour sa position de ne pas s’ingérer dans les affaires de pays voisins. L’expérience d’agression ainsi que les conséquences d’ingérence qu’ait traversées l’ancien Zaïre de la part des voisins auraient fait que la RDC ait résolu de ne pas imiter cette pratique « malsaine ». Cette politique est tout de même une meilleure attitude pour la stabilité de la région ; mais, elle serait en plus liée aux capacités que ce géant dormant fasse le choix entre disperser ses forces dans la stabilisation intérieure et le celui d’intervenir dans les affaires externes.

A en croire, la crise Burundaise ait toutefois eu comme conséquences l’existence des refugiés sur le territoire congolais. Du cote congolais, cette crise est actuellement suivie ces dernières semaines car certains mouvements de personnes dites « infiltrés » traverseraient le sud du Sud-Kivu, notamment la Zone d’Uvira vers le Burundi. L’objet de ces infiltrés serait de déstabiliser le Burundi par l’usage de force et des armes. L’existence d’infiltrés exprime un signal qui ferait que la RDC puisse s’intéresser de plus en plus sur la crise Burundaise. Même si ce le géant dormant peut ne pas s’impliquer activement—négativement dans cette crise comme le font ces pays soupçonnés d’entrainer les rebelles, il peut quand même prévenir que notre territoire soit un dépotoir de rebelles ayant pour mission d’attaquer un pays voisin ; et cela indépendamment du choix souverain du pays.

UN_Burundi

D’une manière particulière, le fait que les rebelles aient été entrainés dans la région, au cas où cela s’avérait vrai, pour un lecteur mieux informé, cet entrainement ne rassure certainement pas la RDC. Durant une période cruciale et volatile en rapport avec les élections en RDC, une solution armée au Burundi serait un mauvais antécédent pour le premier. Le monde est témoin d’atrocités qu’a connu l’Est du Congo ces dernières décennies de façon que laisse la RDC sombre encore une fois dans un tel climat, serait une lâcheté. Comme les politiques dans le contexte comme Rd congolais où la recherche d’accéder au pouvoir n’hésiterait pas d’user tous les moyens possibles, on s’attendrait à ceux-là qui pourront penser à l’usage de force. Dans ce cas, l’Est du Congo, mais surtout la frontière Burundi-Rwanda-RDC est parmi celles ayant plus d’ingrédients pour son déclenchement.

Pour ce faire, le géant dormant ne doit jamais croiser les mains comme si cela n’entrait pas dans son rayon d’action et de sa survie. Que le géant dormant ne s’implique pas négativement dans l’affaire Burundaise, mais il doit veiller qu’une solution armée, manipulée dans la région et plus spécifiquement une rébellion ne puisse être la solution à la crise Burundaise. En l’entendement du bloggeur, la RDC a plus intérêt que la crise Burundaise se résolve politiquement et le dialogue. La RDC doit user de son poids diplomatique ; et au besoin contraindre par tous les moyens possibles, que l’usage de la force/violence ne soit pas un moyen d’alternance dans la région, plus particulièrement au Burundi. La raison est plus claire, la prise du pouvoir par la force au Burundi, dans un contexte de manipulation externe ne serait qu’une brèche par laquelle l’Est du Congo peut encore une fois sombrer dans le chaos.

En dehors de débats sur les crises-actualités régionales et internes, le bloggeur vous souhaite une meilleure année 2016. Qu’elle soit pour nous une année de préserver les acquis de paix et de stabilité pour la région, la RDC en particulier ; mais aussi une année où les souhaits de réduire la pauvreté et l’inégalité, une répartition équitable des richesses nationales soient entendus par nos dirigeants.

 

Ntanyoma R. Delphin

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