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Massacre de Kasika: 16 ans de Discours Populistes, Silence et Désespoir


C’est en date du 24/08/1998, un matin du lundi que le village de Kasika est tombé sous le choc annonça le début de sa destruction. En dépit des milliers des morts estimés au-delà de 1000 personnes, enfants, femmes, hommes, prêtres et sœurs ainsi que le chef coutumier lui-même, les multiples discours populistes ont fini par plonger cette zone en désespoir difficilement relevable. Le pessimisme s’explique par un silence autour de ce dossier ainsi que d’autres qui sont similaires.

En commémorant ce massacre, prenons le courage de devenir humain pour quelques raisons : D’une part, les victimes de Kasika ont inévitablement des tueurs au différent degré, allant de la responsabilité directe et indirecte ainsi qu’à la complicité. Ensuite, indépendamment des motifs à avancer pour justifier ces crimes commis, Kasika n’a pas encore retrouvé la justice et réhabilitation des victimes. En dernier lieu, les tueurs sont à traiter responsable individuellement car n’ayant été pas mandatés par leurs communautés ethniques.

Le grand défi de ce silence et désespoir est la culture d’impunité qui règne sur ce terrain congolais depuis des années. L’ensemble de ces odieux crimes m’amène à penser que l’impunité ne prend pas seulement une forme de laisser-aller/faire les bourreaux ; mais aussi, elle peut prendre une forme d’échanger le silence entre différents acteurs, pour des raisons sujets de débat. Ces acteurs, d’une manière ou d’une autre peuvent comploter pour ne rien dénoncer car pourra déclencher un processus qui mettra à jour tous les crimes commis. De lors que exposer tous ces crimes rappelle la responsabilité des uns et des autres, la lâcheté conduise au silence. D’autres raisons peuvent bien sûr exister.

D’une manière particulière, en République Démocratique du Congo (RDC), l’impunité et la justice font balancer des chiffres pour soit se déculpabiliser dans la mesure où certains diront que les crimes dépendent du nombre des personnes tuées ; alors que les autres sont tentés de penser que l’intention discriminative/sélective est plus à considérer. En fin, ces crimes restent impunis, la justice est demandée sélectivement sur des bases politisées avec d’intox comme si on demandait justice n’ont pas pour honorer les victimes mais pour mobiliser les masses.

Que s’est-il passé à Kasika en date du 24/08/1998 ?

Une rébellion éclate en date du 02/08/1998 quand la famille politique Kabila-Kabarebe se disloque ; l’Est du Congo en particulier ainsi plusieurs villes du pays jusqu’à Kinshasa entrent dans la désolation. La deuxième guerre prend une forme des revendications politiques à caractère communautaire dans un premier début ; et plus tard celles exigeant la démocratie. Les motivations explicitées restent aussi sujet à débattre car au fond, d’agendas cachés existaient. Alors une chasse à l’homme commence dans différentes villes du pays, ciblant certaines communautés ; mais surtout celles de l’Est. Cette chasse n’épargne pas ni civils ni militaires comme s’ils étaient tous d’ennemis du pays. Sans tenir compte des considérations de droits humains, il reste aussi difficile de savoir si ceux-là chassés avaient vraiment cédé a la manipulation pour envahir leur patrie.

A Kindu en province de Maniema, un groupe des militaires conduits par le feu commandant Moise Segabiro ne semblait avoir plus de choix devant cette menace de chasse à ce groupe d’individus, sur des bases ethno-communautaires. La solution la moins risquée mais qui donnerait de l’espoir de survie pour feu Moise et son groupe était de rejoindre la nouvelle rébellion. La trajectoire est estimée à 1000 Kms à pied de Kindu vers Bukavu. Les rebelles du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RDC) avec leurs allies de l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) avancent aussi vers Kindu. Entretemps, les rebelles cherchaient comment venir en aide au groupe venu de Kindu. Les militaires du RCD-APR passèrent par Kasika, en zone de Mwenga où ils se reposèrent et discutèrent avec le Mwami de la communauté Banyindu[1]. Le Mwami feu François Naluindi Mubeza ; sage à jamais, il était âgé de 35 ans et récemment marié à feu Yvette Nyangi. La nouvelle mariée était enceinte pour 7 mois et attendait son premier bébé.

En accueillant les rebelles et allies, Mwami Francois Mubeza livre à ses hôtes tout ce qu’il pouvait, chèvres sont égorgées et partagées en symbole d’accueil de nouveaux chefs. Le Mwami rassure ses interlocuteurs que la situation est calme et sous contrôle ; donc la sécurité n’était pas menaçante. Bien qu’une réunion ait été tenue la veille entre Mwami Mubeza et Nyakiliba pour dissiper le mécontentement de la part du dernier voué à défendre a corps et cri sa patrie contre l’invasion qu’il appelait « Tutsi ». Nyakiliba, un chef presque ambitieux qui veut ‘défendre’ la patrie mais accroitre à même temps sa popularité. Au cours de la réunion, le Mwami Mubeza se dit inquiet du comportement de Nyakiliba et les dégâts que cela poserait surtout à la population s’il essayerait de s’interposer.

Le Mwami Mubeza qui, non seulement sage, s’était livré aux actions de développement de cette zone. Il avait déjà initié des coopératives agricoles à Kasika et ses environs. Jeune mais sage par son expérience car croyait qu’une fois Nyakiliba attaquait les rebelles, les représailles seront désastreuses pour sa population. Mwami Mubeza était un chef qui pouvait se sacrifier, devant ses moyens limités, pour sauver sa population. Un témoin qui a assisté a la réunion entre Mubeza et Nyakiliba se souviendra toujours du propos du Mwami interpella Nyakiliba : «  Crois-tu que tu seras un héros ? Mais tu auras moi personnellement et toute la population tués ». Quels que soient ses conseils, Nyakiliba continua à organiser sa milice, peut-être à l’insu de Mubeza. Toutefois, sa milice avec quelques armes possiblement et ne représentait pas un danger alarmant pour que Mwami Mubeza s’en inquiète plus.

De passage pour rencontrer Moise, le convoi des militaires RCD-APR est attaqué à distance par la milice Nyakiliba qui ne pouvait pas résister longtemps. C’est alors du retour, le dimanche 23/08/1998 que l’incident qui détruisant Kasika est survenu. Les militaires venus de Kindu, fatigués étaient embarqués dans un camion ; alors que feu Moise avec d’autres officiers etaient dans un pick-up. Aux alentours de la résidence du Mwami Mubeza dans plein centre de Kasika, le pick-up connait une panne technique. Le camion avec les militaires continua sa route, c’est alors pendant les manœuvres de réparation du pick-up que des balles tirées à partir d’une hutte aux environs touche Moise et deux autres officiers qui tombèrent sur place. Sous les yeux effrayés de la population locale, les morts sont embarqués vers Bukavu le même jour.

Le calvaire dans Kasika commence le lendemain matin aux environs de 6.30. ; Une multitude de personnes sont sauvagement massacrées par les rebelles. Etonnement, les tueries n’ont même pas épargné ceux-là en pleine messe, en commençant par le père-cure, les sœurs et croyants qui étaient dans l’église. La suite d’événement macabre se poursuit chez le Mwami Mubeza, lui et sa famille ont tous succombés dans ces tueries. Les témoins rapportent que les environs de Kasika jusqu’aux dizaines de Kilomètres, plusieurs personnes sont sauvagement tuées au nom des représailles. Incroyable !

Sans entrer en détails de cette mort qui fera que les rebelles RCD-RPA endeuillent Kasika, l’article émet de doute sur la panne technique du pick-up et surtout les balles tirées à partir des huttes dans Kasika. Sur base d’expérience de cette région, il se peut que cette population ait été « victimisée » par Nyakiliba alors qu’il peut s’agir d’une situation trouva origine dans l’hégémonie entre alliés. De plus, le massacre commis après une nuit toute entière porte à croire qu’il ne s’agit pas d’un acte moins murie. L’amalgame de ce massacre reste aussi horrible car il est injustifiable de penser que ces milliers d’enfants, femmes, religieux … tous aient complotés pour tirer sur le pick-up. Donc, c’est plutôt des crimes à situer dans le cadre de la culture d’impunité qui a rongé le pays depuis les années 60 à nos jours.

Le dossier Kasika, un village qui a perdu le père de la paroisse, le chef coutumier et toute sa famille, des milliers de paisibles citoyens reste dans les oubliettes. Alors qu’en 1998 vers 2000, Kasika est rechanté dans d’innombrables discours politiques au point de faire l’objet des leçons scolaires du patriotisme même à Kinshasa ; il n’a jamais connu justice ni investigation indépendante pour déterminer les faits. Les rescapés de Kasika restent isolés et sans assistance ni accompagnement socio-psychologique comme c’est pareil dans plusieurs cas similaires.

En commémorant, pour la 16e fois, ce massacre, il est temps de considérer encore une fois que les crimes impunis conduisent à la ruine d’une société. Il est temps aussi de plaider pour une justice non-sélective visant à reconstruire ce tissu social détruit au sein de la société congolaise. La vengeance et l’amalgame ne sont pas sincèrement des pistes confiantes de solutions à long terme. Les recommandations du bloggeur sur la criminalité et l’impunité en RDC peuvent être retrouvées dans cet article (appuyer sur ce lien et en derniers paragraphes).

Que la justice pour tous soit rendue au nom d’un avenir meilleur.

Ntanyoma R. Delphin

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[1] Le bloggeur s’est inspiré du récit complet de cette histoire que vous pouvez trouver dans Jason K. Stearns (2012), ‘Dancing in the Glory of Monsters : The Collapse of the Congo and the Great War of Africa’, PublicAffairs, New York

Général Bisengimana Charles Promet et Conseille: Formation Créatrice d’Emplois aux Militaires et Policiers?


Le Général Charles Bisengimana est le commissaire général de la police nationale congolaise depuis décembre 2013. Il a été confirmé à ce poste après 3 années d’intérim qu’il a effectué suite à la destitution de son chef, le Général John Numbi. Dans son récent entretien avec OlyinciaShow, le Général n’hésite pas de confirmer que la population congolaise et la police sont en confiance totale et promet d’aller plus loin en rétablissant la sécurité et l’ordre publics.

Au cours de cet entretien, le Général Bisengimana a demandé aussi à la diaspora de revenir au pays pour faire partie d’artisans de la paix et du développement. Exceptionnellement, le commandant de la police nationale a presque ‘condamné’ les militaires et policiers qui vont en formation à l’étranger et qui de fois ne reviennent plus. Il les accuse de faire de mauvais choix des formations, espérant revenir pour demander l’emploi. Il s’agit l’une des questions qui a retenu l’attention de cet article du fait que, dans une situation normale, les militaires et policiers qui font de formation à l’étranger doivent possiblement le faire en accord avec les besoins du pays. De surcroit, ils ne doivent pas rentrer au pays pour se créer d’emplois car les formations qu’ils auraient suivies seraient peut-être dans le domaine où il est difficile de le faire. Etait-elle une question qui a échappé à sa vigilance ?

Le Général Bisengimana Charles est natif du Sud-Kivu, âgé de 50 ans. Il est né à Bibangwa, une localité située dans le haut-plateau d’Itombwe-Uvira, précisément dans la zone d’Uvira. Bibangwa se trouve à quelques kilomètres de Lemera, le plateau qui surplombe la plaine de la Rusizi. La région de la plaine de la Rusizi et ses environs est restée instable pendant longtemps ; une situation qui est presque similaire dans plusieurs autres zones de l’Est du Congo. En plus de cela, il est natif de la région où les conflits intercommunautaires font souvent surface sur des fonds politisés d’appartenance ou non au pays. Alors qu’est faux, il y a ceux qui considèrent ce Général, sur base de son nom, comme appartenant à la famille Bisengimana Rwema Bartelemey, l’ancien directeur de cabinet du président Mobutu.

Apres ses études secondaires, Bisengimana entreprit la carrière militaire au sein de l’Ecole de Formation des Officiers (EFO) à Kananga, pour rejoindre, en 1988, la garde-civile après une formation militaire de 3 ans. En 1996-98, il rejoignit l’Alliance des forces Démocratiques pour la Libération du Congo/Zaïre (AFDL) en Avril 1997 ainsi que le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD). Durant l’avancée de l’AFDL, il est nommé Commandant de la Police en charge de l’Administration et Logistiques, 3e personnalité de la police rebelle. Au sein du RCD, il œuvra comme commandant de la police dans les zones contrôlées par cette rébellion basée à Goma. Apres les accords de Sun City en 2003, il est nommé commandant adjoint de la police nationale congolaise et il se rend à Kinshasa parmi les premiers pionniers de son mouvement. Ses aptitudes et caractère feront peut-être qu’il ne se laisse pas emporter par d’attitudes et réactions partisanes qui ont, de fois, caractérisées certains afin de faire allégeance à leur anciennes factions. Le général Bisengimana est aujourd’hui en tête d’une police qui est reconnue être moins performante au regard de crimes et délits qui se commettent dans le Congo. General Bisengimana est marié et père des enfants.

Faisant partie aussi d’un régime qui a eu moins de réalisations, partiellement expliquées par les guerres récurrentes qu’a connu le pays ces dernières années, les détracteurs du Général Bisengimana pointent aussi du doigt à son appartenance ethno-communautaire comme si cela s’agissait d’une faiblesse de sa part. Certains medias, même professionnels auraient rapporté les incidents du 30 décembre 2013 comme étant en partie liés à sa promotion comme chef de la police. Cet article, tout en croyant que son appartenance ethno-communautaire ne devrait pas constituer de problème, s’intéresse plutôt au fait Bisengimana s’est méfié de certains aspects critiques constituant les points saillants qui ont fait l’objet de son entretien.

Le bloggeur tient à préciser que ses propos pouvaient difficilement contredire le message de pacification et de développement que prône et chante son gouvernement. En deuxième lieu, le Général m’a semblé vigilant sur certaines questions d’attrape-nigauds lui posées par la journaliste. Bisengimana étant commandant de la police, la cohésion nationale ainsi que la garantie de la sécurité publique me semblent plutôt entrées plus dans le domaine politique que policier comme le prétendait la journaliste. Le commandant de la police a pu échapper a ces questions-pièges en les appelant des affirmations fortes ou moins vraies.

En plus de cela, Mr Bisengimana semblait comprendre certains aspects marquant les faiblesses de la police dont il dirige et qui nécessitent un renforcement. Ces aspects constituent de volets clés pour reformer la police. Il s’agit notamment du volet formation, recrutement et sélection, équipement, gestion des ressources humaines etc. Pour prouver la maitrise du dossier de la police, le Général rappelle aussi les initiatives entreprises pour répondre aux besoins et défis que présente la sécurité en RDC comme les 6 écoles de formation de la police, la mise en place des satellites pouvant donner a tems les informations sur la sécurité le long de toutes les frontières du pays. Nonobstant, quelques questions ont échappé à sa vigilance mais aussi certains propos me sont restés moins convaincants.

A la question relative aux militaires et policiers qui vont en formation à l’étranger et qui de fois ne reviennent pas au pays, la journaliste a évoqué qu’ils se plaignent de ne pas trouver de l’emploi une fois de retour. Le Général répond sciemment ou non que ces personnes ne reçoivent pas la formation appropriée. Selon lui, ces militaires-policiers, qui a mon avis sont envoyés en accord avec leurs hiérarchies, devraient faire un choix d’une formation qui leur faciliterait de créer et non de demander l’emploi ; car espaces sont larges en RDC. La réponse m’a paru moins convaincante car ces militaires et policiers sont envoyés en formation pour acquérir des connaissances manquant dans le domaine sécuritaire & militaire. Alors, il ne serait pas question de prétendre qu’ils devront se charger de créer d’emplois car ces gaps existeraient toujours.

Enfin, le propos du Général me laisse moins satisfait quand il pense que ceux qui critiquent le pouvoir et régime en place entrent dans une diabolisation des uns contre les autres. Plusieurs observateurs avertis reconnaissent que la grande partie des réclamations de la part de la population sont fondées, alors que le pouvoir a des moyens pour y répondre. Si du moins ces réclamations ne peuvent pas être répondues dans la globalité, le pouvoir pouvait tout de même faire un petit pas pour témoigner de sa volonté. Cet article ne discute pas l’ensemble de ces réclamations, mais le bloggeur a toujours rappelé que la distribution et la redistribution équitable des ressources du pays restent indispensables. Si certaines personnes peuvent se servir à tort ou à raison de ces manquements dont le pouvoir est responsable, c’est un autre sujet. Toutefois, Bisengimana ne nous dirait pas que ces revendications sont largement infondées. Donc, le pouvoir doit aussi comprendre que les dénoncer n’est pas tout le temps une diabolisation. De surcroît, la situation socio-économique des militaires et policiers nous en dit plus sur la gestion des ressources humaines au sein des services de sécurité.

Si le commandant de la police n’est pas responsable de la distribution et redistribution des ressources nationales en première ligne, il lui est conseillé, dans les limites de ses responsabilités, d’appliquer la justice sociale et de repartir équitablement les ressources dotées à celle-ci. Ensuite, la police serait mieux placée d’entreprendre la lutte contre la criminalité, la corruption, l’enrichissement illicite et tous les maux qui ont longtemps ruinés la gestion du pays. Ces initiatives doivent inévitablement commencer dans les structures hiérarchiques de la police afin qu’elles constituent un fondement pour les répandre dans d’autres institutions. Pensez-vous autrement ?

Ntanyoma R. Delphin

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Kabila-Kabarebe Political Family: 18 Years of Power Struggle, Breakup & Bloodshed


One day ahead, Congolese recall the eruption of a new rebellion that waged on 02/08/1998, the Congolese Rally for Democracy (RCD) and its branches. It is an occasion to mourn or celebrate depending on what had mostly kept your attention on that ‘dark’ day. The date reminds a breakup of the political family that was few months earlier formed between Kabila and Kabarebe, splitting into pieces targeting the control of power/resources while exposing human lives. It is a time also to remind how this breakup has led to blood shedding of innocent people who never have to do with politics; and calling for non-selective justice. The date brings back the unimaginable slaughtering of civilians and military servicemen and women who fought to get rid of Mobutu’s regime; expecting to lead this country to a better direction.

The blogger keeps reminding how people were burnt on tyres; others being dragged into asphalted roads of main cities of Congo by driven vehicles (with people on the wheels). The date has to be an opportunity to learn on the past while initiating mechanisms of controlling political and public speeches as these have set on fire and worsened the fragile socio-cultural environment. The blogger reminds also innocent civilians being slaughtered within their villages in Kivu, in the name of rectifying and bringing democracy and governance. Surprisingly, as some are mourning, there might be those commemorating the date for having initiated a democratic process; through rectification struggle. The unanswered question remains how did a dictatorship goes formed within a period of few months? Who are responsible of that mistakes that led to power monopolization during such short period? The blogger considers that pointing a finger to both struggling parties is unlikely debatable.

Though the political family got formed in 1996, the Democratic Republic of Congo (DRC) socio-political and economic crises are undoubtedly old than the family. These crises had existed since the colonial era to the establishment of Mobutu’s dictatorship regime. However, recent crises that emerged from the political family power struggle are well-known for having largely devastated the Eastern DRC due its socio-cultural specificities and generally affecting the whole country. For the last two decades, observers have witnessed the hardline of the crises and the way the political family has exploited them for their personal interests related to power struggle and military forces exhibition.

    Kabila-Kabarebe

For a clear understanding of the political family struggle, the reader reminds that it got established on the eve of the 1996 insurgency aiming at rehabilitating Banyamulenge’s rights as we were firstly told. In addition, as the insurgency expanded, it met the common feeling of Zairians who were fed up with the Mobutu’s regime and willing to see the change; a source of huge support. Though the Banyamulenge claims were largely agreed as well-founded, the intended objective was driven behind by a mysterious and hidden agenda. The agenda remained concealed, but recently, motivations behind the agenda became obvious as victims of its daily consequences in Eastern part of DRC for the two decades went countless. The agenda had formed an alliance around persons who ever had, in the past, something in common; that is, Laurent Desire Kabila and James Kabarebe. The agenda might have relied on the principle that both parties have to end up winning, accumulating indefinitely wealth. For the sake of the agenda to get realized, the family initiated exclusion and elimination of key partners and individuals allegedly suspected of constituting a hamper.

The agenda drove, within a short period of 7 months, those two personalities to the Statehouse of a potential rich country, allowing them to appoint themselves to two strategic positions; despite reluctances all around. The agenda or agreements between the two persons remained a mystery as well as the raisons behind their disagreements in 1998. This is how the Eastern Congo especially and the whole country in general fell into a power struggle and military force shows using proxies and recurring rebel movements as well. The power struggle exhibiting military power led to endless agreements and disagreements, whose contents were sometimes unknown to the public. One among the series of these agreements/disagreements is the demise of Laurent Nkunda ousted by Bosco Ntaganda with an initiation of military joint operations between DRC national army (FARDC) and Rwanda Defense Forces (RDF) in 2009.

As housing can mislead, the 2009 agreement that was a shaky wind within the ruling political party in Kinshasa (PPRD) never lasted for non-explicit reasons. The hunting down and arrest of Bosco Ntaganda seemed also as a response to the growing discontents of local population expressing the absence of the state into their daily life. The arrest of a former ally who strongly supported the incumbent president, might have resulted from a pressure that rose alongside of the 2011 controversial elections. Thus, as rulers wouldn’t be able to present their achievements in front of sliding support, calling for a large support from the population could only rely on defending the state against an aggression. That is simply scarifying human lives, especially in Eastern part. The Ntaganda arrest turns into the cycle of creating another rebel group, M23 (Mouvement du 23 mars).

It can largely be stated that the generalized discontents express claims towards political leaders who endlessly get rich to the detriment of its population perishing by hunger, poverty and violence. Rather than solving the real problem, rulers resort on creating chaos so that in end, they become saviors. It seems crucial that political leaders, but mostly rulers need to establish mechanisms of solving deeply socio-cultural and economic grievances from which manipulators can exploit for their own interests. As many observers would question rulers’ willingness as limited or non-existent, it is up to you and me to request, in a non-violent manner that these mechanisms have to be established.

As we mourn or celebrate the 2/8/1998, the blogger calls on keeping indiscriminately leaders accountable of their wrong-doings but also rehabilitating victims of these manmade atrocities. Moreover, there is a need of sustaining the political process by establishing an appropriate administrative and political system covering DRC diversities. Quite clear, the blogger believes that federalism remains the appropriate way to manage socio-cultural differences across provinces and regions; while keeping the country unified as well as providing easily social services. Furthermore, rulers need to stop creating chaos for covering their own weaknesses; that is, they must stop accumulating illegally wealth but rather redistributing equitably national resources. Your viewpoint keeps the blogger improving.

Ntanyoma R. Delphin

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La défaite de la rébellion au Sud-Kivu: Une victoire de la Coalition Chisambo-Masunzu passée inaperçue


La Province du Sud-Kivu est connue pour avoir abrité les mouvements rebelles à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) depuis les années d’après indépendance. La rébellion Muleliste Simba aurait opéré au Sud-Kivu jusqu’aux années 80. L’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération Congo/Zaïre (AFDL) en 1996 et le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) en 1998, rebellions qui ont embrasé la grande partie du territoire congolais, semblent avoir aussi lancé leurs premières attaques à partir dans ladite région. La province est connue aussi pour avoir abrité des poches de résistance contre les rebellions; mais aussi des groupes armés étrangers et des milices communautaires, qui de fois, s’entredéchirent et s’affrontent autour des raisons explicitement appelées « la protection de notre communauté ». Des raisons subversives qui amènent certaines de ces milices de s’en prendre à la population civile au point de se faire accuser des tueries sous la couverture des raisons évoquées comme justifiant leur existence.

La province du Sud-Kivu est habitée par plusieurs communautés ethniques dont notamment celle de Bashi et Banyamulenge. Ces deux communautés habitent la partie orientale de la RDC ayant une frontière avec le Rwanda et le Burundi. Les migrations africaines dans les temps anciens peuvent amener à croire que certains membres  de ces communautés frontaliers  ont des mêmes origines par hasard qui se sont faites différemment dans le temps(1). Ces deux communautés sont aussi connues pour avoir joué un rôle déterminant au sein de différents mouvements rebelles ces dernières années. Il sied de souligner qu’à part l’AFDL et le RCD, quelques personnalités de la communauté Bashi et Banyamulenge ont fait partie du Conseil National pour la Défense du Peuple (CNDP) où particulièrement le Bashi apparait dans la branche politique et quelques commandant militaires Banyamulenge. Le récent épisode des rebellions a vu Bertrand Bisimwa(2) de la communauté Bashi comme chef politique du mouvement du 23 mars (M23). Une particularité dans cet épisode des rebellions, il y a eu certains cadres politiques Banyamulenge qui ont rejoint le M23 après l’affaire dite de Bagayamukwe(3). Toutefois, il est remarquable qu’au sein du M23, il n’y a pas eu des commandants militaires Banyamulenge bien connus.

Toutefois, parmi ces mouvements rebelles cités-haut, seul l’AFDL est celui qui a pu contrôler une grande partie des zones rurales dans le Sud-Kivu par rapport à d’autres mouvements ou milices. Il me semble aussi qu’il a pu rapprocher des vues différentes autour d’une même cause. Le reste des mouvements n’ont fait que semblant d’avoir occupé cette province alors qu’en réalité c’était le contraire. Mis à part les milices, le RCD a occupé cette province pendant au moins 5 ans; mais il était basé surtout dans les grands centres. Le CNDP a pu occuper la ville de Bukavu pendant une semaine (du 2 au 9 juin 2004) et a fini par lâcher sous la pression populaire et de la communauté internationale. La récente vague des mutineries qui ont donné naissance au M23 a aussi vu le jour au Sud-Kivu, vers la zone de Fizi. Plusieurs tentatives d’enliser le Sud-Kivu de la part des fomentateurs n’ont pu aboutir alors que le commandant militaire du M23 ait été en poste à Bukavu depuis 2009 jusqu’en Avril 2012.

Cet article retrace certains événements qui expliquent cette victoire qui est passée inaperçue dans une province potentiellement reconnue pour les faits insurrectionnels. Elle est une victoire sous le label de Marcellin Chisambo et Patrice Masunzu qui sont issus de la communauté Bashi et Banyamulenge respectivement. Le premier est le gouverneur de la Province alors que le second est le commandant militaire de cette région.

Bref, la suite des événements qui ont conduit à cette victoire :

ü  Tout au début de la campagne de l’AFDL certaines failles et contradictions se font remarquer  par rapport aux objectifs attendus: la mise en l’écart de certains cadres des partis politiques qui composaient l’alliance et se voient exclus du cercle de prise de décision et le monopole grandissant autour du porte-parole de l’alliance ;

ü   Début octobre 1996 : La disparition du Commandant Nicolas Kibinda dans les circonstances non encore élucidées alors qu’il était considéré comme le leader militaire de la communauté Banyamulenge;

ü  Octobre-Décembre 1996 : le projet de déplacer massivement tous les membres de la communauté Banyamulenge vers le Rwanda, communément connu sous le nom de la « déportation », est évoqué. Projet qui rencontre une grande résistance de la part des militaires et civils de cette communauté.

ü  L’échec du projet de déportation a conduit à l’arrestation et emprisonnement d’une dizaine des commandants militaires Banyamulenge au Rwanda pendant une année;

ü  Octobre 1996- fin 1998 : le sort des militaires qui avaient, indépendamment de la hiérarchie militaire qui les avaient obligés de quitter les alentours du haut plateau d’Uvira-Itombwe-Minembwe, sombre dans le désespoir à cause d’incursions répétitives de la part des miliciens locaux, alors que sans munitions, médicaments et consort.

ü  Décembre 1996 : Le général Kisase Ngandu tombe dans une embuscade alors qu’il était en mission improvisée à Beni-Butembo. Sa mort soulève des suspicions autour de la thèse d’assassinat prémédité;

ü  A la prise de Kinshasa, L.D Kabila s’autoproclame président de la République et nomme le Colonel James Kabare-be(4) comme son chef d’Etat-Major général de l’armée. Une nomination qui créent des murmures au sein de la frange Banyamulenge et renforce la confusion autour de Banyamulenge et militaires appartenant à l’APR ;

ü  Au cours de la campagne de l’AFDL, les militaires Banyamulenge se plaignent autour de la confusion entretenue sciemment entre eux et les militaires de l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) allié de l’AFDL. Novembre 1997 des confrontations violentes apparaissent à Kinshasa et Lubumbashi lors du retour d’un contingent de l’APR qui obligent les Banyamulenge d’embarquer dans ces convois rwandais ;

ü  Janvier 1998 : Une campagne est lancée par un groupe des militaires Banyamulenge pour demander aux cadres militaires et politiques de se dissocier ouvertement avec l’armée patriotique rwandaise dont son comportement affichait l’existence d’un agenda suspect. La campagne a conduit par l’arrestation et l’emprisonnement de ces militaires à Bukavu en date du 25-26/03/1998. Ce groupe était constitué en majorité par ceux-là qui formeront enfin Gumino — Forces Républicaines Fédéralistes (FRF). Ils seront libérés par le commandant Mwungura à la veille de la campagne du RCD ;

ü    Fevrier-Mars/1998 : Une mutinerie des militaires Banyamulenge conduit par Ruhorimbere, Mukalay, Bisogo et al est organisée pour protester contre leur mis en l’écart au sein du commandement militaire des Forces Armées Congolaises (FAC). La mutinerie se résout sous pression du chef d’Etat-Major de l’armée et en résulte l’arrestation de l’un des commandants Banyamulenge qui participait aux négociations ;

ü  02/08/1998 : début de la campagne du RCD qui se voit accompagner par des tueries d’un grand nombre des militaires et civils Banyamulenge à travers tout le pays (Kinshasa, Lubumbashi, Kamina, Kindu, axe Uvira-Fizi). La plupart des membres de la communauté Banyamulenge voient une part de responsabilité des officiels du RCD dans l’extermination de ces militaires et civils ;

ü  Mi-Aout 1998 : La création de l’organisation politique dénommée Forces Républicaines Fédéralistes (FRF) par certains cadres politiques dont notamment Muller Ruhimbika, Mutambo, Gasore et al. L’organisation se voit violemment réprimer par le RCD et les services secrets de l’APR et l’ensemble de ses cadres conduit à l’exil. Le FRF prônait la recherche des solutions aux crises congolaises à travers une démarche interne qui ne provient pas d’une manipulation externe visant ses intérêts. Toutefois, la campagne et les idées de FRF ont inspiré la suite des événements au Sud-Kivu ;

ü    Aout 1998 : Les premières semaines du RCD rencontrées une résistance farouche de la part des militaires banyamulenge qui se trouvaient sous le commandement de Mwungura à Uvira. Ces militaires désistent de faire partie de cette rébellion et refusent catégoriquement d’avancer à la ligne de front avec les éléments de l’APR commandés par le colonel Murokore. Les négociations et tractations finirent par convaincre ces militaires Banyamulenge de la nécessité de voler au secours de la population Banyamulenge qui fuyait Vyura. Un groupe des militaires conduit par le commandant Rugazura finit par rejoindre Murokore à Kalemie dans le cadre de secourir la population civile fuyant Vyura;

ü  Dans la foulée, la nouvelle rébellion se scinde en RCD et Mouvement de Libération du Congo (MLC). Une grande partie des militaires Banyamulenge conduit par le Commandant Moustapha décidèrent de rejoindre le MLC appuyé par l’Uganda compte tenu de l’expérience du passé avec l’allié APR.

ü  10/01 et 17/01/1999 : La cité d’Uvira devient un théâtre des échanges des tirs entre commandant Kijege du RCD d’une part et le colonel Gapfizi de l’APR et de l’autre part les militaires stationnés à Uvira. Les échanges visaient l’arrestation de ceux-là qui avaient été libérés dans la prison à Bukavu ainsi que le commandant Masunzu. L’affaire prend une ampleur d’une guerre ouverte entre militaires Banyamulenge et les éléments de l’APR. les accrochages finirent par se résoudre par l’intervention du commandant Ansoni Kirago ;

ü  Novembre 2000 : Les officiels du RCD dont Nyarugabo, Karaha ainsi que les membres de leur délégation se voient obliger de rebrousser chemin et ne pas atterrir à l’aérodrome de Minembwe. Ils sont renvoyés sur décision du commandant Nyamushebwa et Masunzu qui étaient déployés dans Minembwe. La décision a été prise en vue de manifester les mécontentements des militaires vis-à-vis de la gestion du RCD ;

ü  23-24/01/2002 : Arrestation au Burundi par les services de sécurité burundaise, services secrets rwandais et du RCD d’une dizaine d’anciens militaires Banyamulenge qui avaient quitté les zones contrôlées par le RCD. Ils sont incarcérés et détenus à Mushaki, Nord-Kivu sous la garde de militaires rwandais de l’APR. Parmi ces détenus figuraient les Commandants Ansoni Kirago, et une dizaine d’autres anciens militaires qui avaient décidés de ne plus faire partie de ces rebellions .

ü  18/02-29/09/2002 : La résistance dite de Masunzu à Minembwe. Le RCD et l’APR affrontent les militaires Banyamulenge conduits par le commandant Masunzu. Au cours de cette résistance, plus de 400 militaires Banyamulenge, alors qu’ils combattaient du cote du RCD, se voient arrêtés et conduits au Rwanda. Ils furent dans cette prison-formation plus de 10 mois. Au retrait des éléments de l’APR à Minembwe, le groupe de Masunzu se scinde en deux, l’un connu sous le nom de Gumino-FRF sous le commandement militaire de Makanika et Bisogo. Ce dernier se retranche dans une insurrection contre le gouvernement et il est basé à Bijabo;

ü  2005-06 : Création du CNDP de Laurent Nkunda, probablement pour contrebalancer la méfiance et la résistance affichées par les éléments de la communauté Banyamulenge. Une rébellion qui n’avait que Ruhorimbere et Geliyadi comme commandants Banyamulenge en son sein, se voit farouchement opposer et combattu par les autres dont les commandants Padiri et Mwungura ;

ü  Début 2007 : Masunzu est nommé commandant de la région militaire du Sud-Kivu ;

ü  Mi-2009 : Les opérations militaires Kimya I, II, Umoja-Wetu et Amani Leo sont lancées dans le Nord et Sud-Kivu. Ces opérations commandées par Delphin Kahimbi, Sultani Makenga et al. visent aussi en vain à déloger le Gumino-FRF dans le haut-plateau ;

ü  12/06/2010 : Marcellin Chisambo est nommé gouverneur de la Province du Sud-Kivu en remplacement de Muderhwa Cirimwami Célestin qui a gouverné la province depuis 2008 ;

ü  Fin 2010 : Le Gumino-FRF décide de renoncer à sa lutte armée sous promesse que ses revendications seront traitées par la hiérarchie militaire et gouvernementale ;

ü   30/03/2012 : Une mutinerie des anciens militaires du CNDP est organisée à partir de la zone de Uvira-Fizi après avoir échoué de convaincre leurs collègues Banyamulenge. Les mutins leur avertissent d’être responsables de ce qui leur arriverait après. Enfin, les mutins sont traqués par les loyalistes gouvernementaux sous le commandement du général Masunzu et ses lieutenants

ü  Mi-2012 : Un groupe de jeunes Banyamulenge conduit par Nkingi Muhima(5) qui fut le secrétaire administratif de Makanika entrent en rébellion et rejoint le commandant Rusagara dans la plaine de Ruzizi. Certains de ces rebelles ont fini par abandonner car réalisant l’influence du Rwanda Defence Forces (RDF) et du M23(6), loin de leurs attentes que leur mouvement n’est pas manipulé de l’extérieur ;

ü  2012-2013 : Il y a eu des arrestations au Sud-Kivu des personnes soupçonnées de mener de campagne au profit d’une nouvelle rébellion et du M23. Le cas de Bayamukwe est le plus frappant et qui a fait que ces collègues se voient notifier de quitter le territoire rwandais;

ü  24/05/2013 : Des échauffourées opposent les jeunes Banyamulenge et ceux d’autres ethnies, notamment les motards à Bukavu. Des signes de manipulation au sein de la jeunesse de Bukavu pour servir la base d’une quelconque intervention selon les autorités provinciales(7). Ces accrochages ont fait 41 blessés ;

Voilà la succession des quelques faits qui peuvent expliquer en partie la victoire inaperçue et moins médiatisée en l’encontre d’une probable rébellion au Sud-Kivu, une province potentiellement fertile aux mouvements rebelles dans le passé. Une victoire attribuable aux efforts de Chisambo et Masunzu mais qui trouve son origine dans la vision politique des Forces Républicaines Fédéralistes.

 Ntanyoma R. Delphin

Twitter compte: @delphino12

Email: rkmbz1973@gmail.com

Blog: http://www.edrcrdf.wordpress.com

Quelques références

  1. http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2757p034.xml0/

http://mulenge.freeservers.com/quisont.htm

Ruhimbika, Manassé (Müller). – Les Banyamulenge (Congo-Zaïre) entre deux guerres, Paris, Harmattan, 2001

  1. http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130307191537/
  2. Déclaration en pdf :

http://www.google.be/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&frm=1&source=web&cd=16&ved=0CFIQFjAFOAo&url=http%3A%2F%2Fwww.congoforum.be%2Fupldocs%2F20130225110725.pdf&ei=2mqTUs_VKqeS0AXA-IDQCA&usg=AFQjCNHmuQQyLrhl5S3jos3HeHLjK55EmA&bvm=bv.56988011,bs.1,d.d2k

  1. http://en.wikipedia.org/wiki/James_Kabarebe

http://www.militaryhistoryonline.com/20thcentury/articles/kitona.aspx

  1. http://www.google.be/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&frm=1&source=web&cd=6&ved=0CFkQFjAF&url=http%3A%2F%2Fwww.congovision.com%2Fimages2%2Frapport10122008FRA.pdf&ei=T4CTUvC9A7GZ0AXVnYGQDg&usg=AFQjCNG6K1Q5N-dF7OUm-_tT7ViJriYZUw&bvm=bv.56988011,bs.1,d.d2k
  2. http://www.bbc.co.uk/news/world-africa-20545653
  3. http://radiookapi.net/actualite/2013/05/24/sud-kivu-41-blesses-apres-des-bagarres-entre-deux-groupes-de-jeunes-bukavu/

The “Star” leading to State/Safe houses: Don’t Upbraid the least Journey-Keepers in Eastern DRC


Last week I went through my bible and came across a story that is quite similar to that of Democratic Republic of Congo (DRC) since 1996. The bible’s story tells a strange “Star” that was followed by specialists in “Astronomy”; that is, they were able to divine the meaning of lighting stars. These men were coming from the east and went to Egyptian King to get informed about the new-born King as was expressed by the star. When these specialists went wrong into translating the star’s message, the latter goes missing till they left King Herod’s palace. It is afterward that the stars appeared again and led these men until they reached Bethlehem. The star was the only guide that led them to where was born the new King. True or false, it depends on someone’s level of believing and you can check the reference if needed (just drop a word to get it).

In the practical case of DRC since 1996, it refers to a “Star” that led a man from the Dares-Salam suburbs to the DRC statehouse. No matter how strong you may be in guerillas, it is fair to guess that after 20 years of interruption a dream from Hewabora to the statehouse in Kinshasa was going dark. The interruption does not question his individual capacity to rule over a country, especially for someone who has spent roughly the same period into Eastern DRC bushes. It rather highlights how unachievable were becoming his dreams. Surprisingly, imagine a late evening or earlier morning when the man has received a phone call telling him to revive his dreams. Unconceivable and it sounds to me the phone call would still meaning the same dreams into darkness. Fortunately or not, the man got guided by the “Star” to the statehouse within a period of 7 months; making real his long-time dreams to rule over a country of 2,345,410 Km2 in the heart of Africa.

It doesn’t matter if the “Star” appears before the man woke up or if the “star” found the man walking toward the statehouse and started to guide him. Obviously, witnesses had seen these two working closely together to the extent that they ended up sharing strategic top positions of leading the country. The sharing did not count for feeble legal framework for one of the two to occupy such post. The story differs from that one I have read in a sense that within few months, the “Star” and the head of the state fell out, making the “Star” to find and drive others into another journey to the same statehouse again. The second journey started in 1998 and in 4 years roughly, it propelled other men and women to the likely same functions. A quite number of people who followed the “Star” managed to share a large portion of top level posts in the country during the 2002 Sun City inclusive agreement. It remains a mystery to explain how these ones also fell out with the guiding “Star” as behind them, few weeks ago, there has been a boiling mood to overthrow them. A third journey toward the Kinshasa’s statehouse took place again alongside the same “Star”.

The third journey ended in a mixed blessing where some went into safe house while others managed to share another portion into military and political structures. It happened that some were granted to have control over military structures in North and South-Kivu. Really speaking, no one could have gained such privilege to occupy military positions without being backed by the “Star”. Additionally, without taking into consideration rules and international laws, being backed allows people to be appointed despite their background. However, it is quite normal in DRC to get any top level appointment without checking your background and hence having top officials with crimes in their hands. Nevertheless, parties agreed to create such military structure for the sacrifice of peace in Kivu.

Considering the background of the new military leaders from the third journey, the shared appointments are equally interpretable as statehouse position. Nonetheless, the peace never lasted again and the country enters into a fourth journey toward Kinshasa’s statehouse. It was a time to call in again men and women into the journey led by the same “Star”. Even though the journey is turning into unexpected events where some are dropping off into safe houses or surrendering, I still feel that the “Star” has the ability to light, convince and seduce based on his experience on the ground and the long list of unsolved socio-economic grievances. You can disagree and upbraid the least journey-keepers because you haven’t ever met that “Star”.

 

NTANYOMA R. Delphin

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