Le calendrier électoral avait prévu que les nouveaux gouverneurs de provinces nouvellement démembrées seraient élus au mois d’Octobre 2015. Toutefois, il s’est enfin avéré que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) n’a pas été à mesure d’organiser ces élections au temps opportun à cause des défis majeurs dont certains sont liés au Budget et financement.
La suite a été que la cour Constitutionnelle a statué sur ce sujet et a enjoint le gouvernement de prendre les mesures transitoires (exceptionnelles) afin d’assurer l’ordre public dans ces entités nouvellement créées. C’est dans ce sens que le gouvernement a nommé en date du 29/10/2015 « les commissaires spéciaux » chargés d’administrer ces provinces. La décision de nommer ces gouverneurs est prise en attendant que la situation se décante et ensuite l’élection des gouverneurs aura lieu dans la voie normale. La gestion de ces entités est confiée à trois commissaires dont l’un principal secondé par celui en charge des questions politiques et l’autre en charge des questions economiques.
La liste des commissaires spéciaux nommés est la suivante :
Antony Yenga : Province de Bas-Uélé
Roger Muamba Mombenza : Province de l’Equateur
Félicien Katanga Lokunda : Province de Haut-Katanga
Raymond Mande Mutombo : Province de Haut-Lomami
Célestin Bondomiso : Province de Haut-Uélé
Jefferson Abdallah : Province d’Ituri
Marc Manyanga : Province de Kassai
Alex Kande : Province du Kassai Central
Alphonse Ngoyi Kasanji : Province de Kassai Oriental
Larousse Kabula Mavula : Province de Kwango
Mbala Mbala Kasongo : Province du Kwilu
Patrice Kamanda : Province de Lomami
Richard Muyej Mangez : Province de Lualaba
Gentiny Ngobila Mbaka : Province de Mai-Ndombe
Marceline Mondjiba : Province de Mongala
Mme Marie-Thérèse Gerengbo : Province de Nord-Ubangi
Betondo Ulungu Ekunda : Province de Sankuru
Robert Kolonga : Province de Sud-Ubangi
Richard Ngoyi Kitangalaa : Province de Tanganyika
Jean Epele : Province de la Tshopo
Cyprien Loboto : Province de la Tshuapa
Le lecteur se souviendra que la mise en place de ce démembrement a attendu une dizaine d’années pour se matérialiser, de 2003-2015. De deux, il faut reconnaitre qu’une forme de dysfonctionnement pourra surgir au sein de l’administration publique où certaines provinces seront gérées par des organes exécutifs ayant des ministres mais aussi avec des parlements élus; alors que d’autres seront gérées par ces commissaires spéciaux sans ministres probablement. La gestion d’entités ayant une même forme juridique pourra se faire différemment bien qu’appartenant à un seul territoire national.
Finalement, le bloggeur s’est toujours posé la question de savoir si vraiment le découpage et démembrement constituent une réponse aux multiples questions auxquelles font face notre peuple. Dans quelles mesures ce démembrement pourra résoudre la question de la redistribution des richesses nationales ? Ce démembrement avait-il constitué un handicap pour juguler la corruption, le blanchiment d’argent ainsi que la malversation ? Si non, la question se trouve ailleurs et nécessite d’y penser profondément pour rendre ces entités viables ainsi que contribuer à la cohésion du pays ; au lieu d’ajouter ces mort-nés au-dessus des autres.
Ntanyoma R. Delphin
Secrétaire Exécutif & Coordonnateur
Appui au Développement Intégré &
à la Gouvernance
Compte Twitter @delphino12
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