Feu Colonel Richard Mwungura Traître du Peuple de Beni : Désinformation ou Intoxication ?


y a à peine 8 mois que Beni est sous le choc au quotidien. Beni connait un drame sans précédent qui a fait, dans une période de 5 mois, autour de 400 personnes massacrées. Malheureusement, ce calvaire semble ne pas prendre fin dans le bref délai, au vu de l’évolution de ce climat dangereux. La plupart de ces personnes mortes sont des femmes et enfants qui n’ont rien n’avoir avec les politiques. Des paisibles citoyens qui ont survécu les atrocités qu’a connues l’Est du Congo durant ces dernières décennies. Ils se débrouillaient pour survivre compte tenu du manque des mécanismes appropriés de distribution de la richesse nationale. Les voilà abandonnés sans aucune justification convaincante, impossible à croire.

Dans tout ce macabre, la question principale est que ces tueries et massacres de Beni n’ont jamais été revendiqués, alors qu’ils sont apparemment organisés par des bandes bien structurées. Ceux-là qui suivent cette situation savent de quoi ça signifie, les tueries qui se succèdent, dans un pays gouverné avec des forces de sécurité sans nombre. Fallait-il que ces massacres prennent tout ce temps ? Il faut aussi penser aux failles de ces services de sécurité qui ne prennent pas de dispositions devant de telles tragédies qui se sont aussi répétées dans plusieurs contrées du pays.

Du point de vue du bloggeur, il apparait que ces tueries de Beni peuvent se retrouver dans trois pistes majeures : En premier lieu, ces tueries peuvent être perpétrées par des ADF/NALU, la rébellion ougandaise opérant dans la région. De par son passé, les ADF/NALU sont reconnus pour leur crimes organisés et qui n’épargnent personnes selon le modèle jihadiste qu’ils semblent appliquer. En deuxième lieu, il peut s’agir des règlements des comptes politiques dans la région Nande. Cette option semble être floue, alors qu’elle revêt une potentialité importante autant qu’elle peut opposer les tenants du pouvoir dans la région et leurs dissidents ou détracteurs. Une main cachée de personnalités originaires de la région ou d’autres qui ont intérêt dans ces tueries, se trouvant dans les grandes capitales du monde, peuvent se voir impliquer.

Massacre de Beni, MONUSCO n'a pas de solutions
Massacre de Beni, MONUSCO n’a pas de solutions

La suite serait d’exposer les populations locales pour les intérêts politiques individuels. Dans ce cas, la deuxième hypothèse peut simplement profiter d’un ‘disfonctionnement’ au sein des services de sécurité, qui peuvent se laisser distraire à cause de la partialité de certains d’entre-eux. Ensuite vient l’option de cette nouvelle rébellion longtemps prophétisée et en quête de préparation et qui pourrait avoir de base-arrière dans les pays voisins. Elle est une piste, de mon point de vue explosive, car elle prédirait qu’une rébellion aura le jour dans un bref délai. Mais particulièrement, cette piste mettre en nu les capacités de nos forces de sécurité de contenir des infiltrés qui œuvrent sur un territoire pendant plus cinq moins. De ce fait, la piste est à analyser profondément pour mieux en déterminer ses contours avant de l’avancer.

Cette analyse d’options probables de ce qui se passe à Beni est pratiquement complexe mais il faut seulement rappeler les décideurs que cette tragédie devait immédiatement cesser. Un appel aux politiciens, services de sécurité de reconsidérer que la vie humaine est sacrée et ne doit pas être exposée car enfin, la réalité finira par éclater. Plutôt, l’objet de cet article est d’appeler Défense & Sécurité du Congo (DESC), qui dans son analyse de la crise de Beni a fait mention de de faits qui laissent de doute pour un lecteur informé et impartial (cliques sur le lien pour acceder au contenu). Pour ce faire, il serait avantageux de reconsidérer la manière dont de certaines informations n’ont pas été vérifiées alors qu’elles peuvent contribuer à stigmatiser quelques groupes communautaires. Il s’agit principalement de l’implication du feu Colonel Richard Mwungura Bugumba dans les atrocités commises à Beni car le bloggeur détient d’informations récentes et fiables sur lui. En plus de cela, dans le même article, il semblerait que l’analyste affirmer que les « Rwandophones » sont les commanditaires en premier rang de ce qui se passe dans cette partie du pays. Une affirmation dangereuse qui envenimerait la société, les communautés ainsi que la stabilité et la concorde entres groupes ethniques.

Devant cette gravite de massacres qui se perpètrent à Beni, il est difficile d’admettre que le feu Colonel Richard Mwungura serait directement impliqué dans ces tueries. D’une part, feu Colonel Mwungura servait l’armée, FARDC sous le drapeau à Shabunda (Sud-Kivu), il y a au moins deux ans. En plus de cela, feu Mwungura a trouvé la mort dans sa zone d’opération militaire, la province du Sud-Kivu, par une maladie et plusieurs personnes sont témoins de cette disparition tragique. Il a été enterré `à Goma pour une simple raison familiale; son épouse et ses enfants se trouvent jusqu’aujourd’hui à Goma. Ceci pourrait simplement dire que ceux-là l’accusant d’être tombé sous les balles de commandos Tanzaniens à Beni ont sciemment désinformé leurs lecteurs ou ils ont été induits en erreur par leurs informateurs. Malgré la source de ces informations que je considère comme en partie erronées, il est de la responsabilité de Défense & Sécurité du Congo, dans le souci d’informer, de vérifier la véracité de celles-ci pour son intégrité et souci de neutralité qui caractérisent des analystes.

Feu Colonel Richard Mwungura Bugumba
Feu Colonel Richard Mwungura Bugumba

Le colonel Mwungura, 43 ans, est de la communauté Banyamulenge qui vit dans le Sud-Kivu, une réalité vérifiable facilement. Pour des raisons qui ne font pas l’objet de discussion dans cet article, Richard Mwungura a rejoint, vers les années 90, le Front Patriotique Rwandais. Il est revenu en RDC en 1996, lors de la ‘libération’ de l’AFDL, sous Mzee Laurent Désiré Kabila. En dehors d’un passé que Wondo cite des années 1999-2000, un analyste ne devra pas faire abstraction du contexte de ces années des rebellions et qui en étaient leurs maitres-décideurs. Cela n’enlève en rien la responsabilité individuelle. Toutefois, il faudra retenir qu’à titre personnel, je retiens du feu colonel Mwungura de ses efforts qu’il a fourni pour la concorde et la cohabitation des groupes communautaires dans le Sud-Kivu.

Bref, le lecteur pourra retenir que Feu Colonel Mwungura étaient parmi les rares militaires Banyamulenge qui avaient opposé la gestion des Forces Armées Congolaises (FAC) par son chef James Kabare en 1998. Il fut parmi quelques centaines qui avaient organisé la mutinerie appelée de Remera avec des réclamations qui ont été étouffées dans l’œuf, alors qu’elles avaient l’intention de mettre en nu l’instrumentalisation de Kigali dans le FAC. Une mutinerie des membres des FAC qui fut transformée en affaire Kabare-Banyamulenge. Seuls les officiels Banyamulenge avaient été conviés dans les négociations. Certaines personnalités informées ont affirmé que James Kabare avait reçu une instruction de la part de Kigali comme quoi il doit finir avec cette mutinerie sans qu’une balle ait sortie de l’arme. La suite de cette mutinerie était que le Chef de FAC avait promu que tous ceux-là qui ont participé dans la mutinerie auront disparu dans quelques temps. Cela se concrétisa lors du déclenchement de la guerre du Rassemblement Congolais de la Démocratie. La plupart d’entre ces mutins périront sous les fusillades de leurs compagnons d’armes, en 1998.

En 1998, feu colonel Mwungura a pendant longtemps résisté devant l’avancée des forces du RCD-Armée Patriotique Rwandaise (APR) à Uvira. Il avait d’ailleurs opposé la présence et le commandement de l’APR sur l’axe Uvira-Kalemie de façon qu’au niveau de Fizi, il décida de rebrousser chemin en passant par Minembwe. C’est durant une longue tractation, position de faiblesse, attitude de Kinshasa de sacrifier l’ensemble des militaires Banyamulenge qui ont été exécutés, que feu Mwungura décidant de rejoindre le RCD. C’est dans cette position de faiblesse, frustration et désespoir qu’il sera muté probablement à Kisangani. Le lecteur se souviendra le contexte militaro-politique de la région de Kisangani entre Ugando-Rwandais en 1999.

Le Colonel Richard Mwungura est parmi les officiers de FARDC qui avait farouchement opposé l’avancée de Laurent Nkunda et le CNDP dans le Nord-Kivu. Un officier de FARDC me raconta le jour où sa disparition est annoncée qu’un jour, alors que feu Colonel Mwungura préparait l’attaque contre les forces de Laurent Nkunda, il avait donné l’ordre de le ramener vivant ou mort et qu’il ne voulait pas entendre qu’il a fui. De par l’expérience du passé, feu colonel Mwungura avait décidé, lors de l’avancee du CNDP, de protéger la RDC contre ces manipulations et invasions externes qui ne finissent pas. Il y a d’ailleurs ceux-qui avaient cru que sa position était erronée du fait du contexte socio-politique de la région des grands lacs et de la RDC en particulier.

Obseques des Colonels Mwungura & Innocent
Obseques des Colonels Mwungura & Innocent

Feu Colonel Mwungura a succombé à de milliers de kilomètres de Beni de façon que son implication dans ce qui se passe à Beni soit improbable ou même impossible. De ce fait, l’existence de cette information dans l’analyse de DESC fait plane de doute sur l’ensemble de son contenu, surtout la disparition du Colonel Innocent. Il semble que cette analyse peut être considérée comme rancuneuse en l’encontre de la communauté dite ‘rwandophone’, de la part de l’analyste ou ses informateurs. Ou soit, ces analyses s’inscrivent dans la propagande contre le pouvoir en place à Kinshasa. De toutes les façons, les analystes doivent afficher leur neutralité car constituant d’éclaireurs, en évitant des propos affirmatifs non vérifiés.

Le lecteur pourra lire dans cette analyse de DESC de tels propos « Il n’est pas étonnant qu’un de ses frères d’armes du RCD-Goma, un des plus loyaux serviteurs de Joseph Kabila, le général Charles Bisengimana, Commissaire générale de la Police nationale, aussi indexé dans plusieurs rapports de l’ONU et des ONG des droits de l’homme pour massacres, assassinats et autres crimes de guerre, se soit déplacé en personne pour honorer son frère rwandophone Mungura ». Le lecteur remarque que Wondo met en évidence l’appartenance communautaire de ces personnalités citées, alors que le commissaire général de la Police Nationale Congolaise, Charles Bisengimana est un familier proche du feu colonel Mwungura ; la raison principale qui a fait qu’il participe lors de la cérémonie d’enterrement de ce dernier.

Bizarrement, l’analyste semble affirme dans l’amalgame que si les assaillants « sont rwandophones, les unités FARDC noyautées par des officiers rwandophones, laissent faire, voire opèrent en complices. Quel que soit leur attachement à la nation congolaise, il faut les éloigner des théâtres d’opération dans le Kivu. Ce que Mbuza Mabe, Mamadou Ndala, Bahuma et Olenga ont réussi à faire tout en veillant à ne pas les stigmatiser.» De telles suggestions qui mettent en marge une frange de la société amène à penser que l’analyste fait de la propagande ou intoxication à la place d’informer.

Il peut arriver que certaines personnes appartenant à une communauté ait commis des crimes comme cela est le cas au sein de la société congolaise qui a connu d’atrocités innombrables. Et ces criminels présumés ou reconnus n’appartiennent pas seulement à quelques groupes ethniques composant ce pays. Il est vrai, nous les connaissons dans l’ensemble de communautés composant la société congolaise. Toutefois, l’existence de ces criminels appartenant à une communauté ne doit pas s’imputer avec amalgame à cette dernière. Il me paraissait aussi inopportun pour un analyste, à qui j’avais du respect comme Wondo le temps que je lisais ces analyses, d’avoir accepté certains propos moins fondés. Le moment aussi de rendre hommage à ces vaillants combattants qui se sont sacrifiés pour la survie de la société congolaise ; mais aussi aux lecteurs de ne pas prendre tout comme parfait. Il faut toujours avoir l’esprit critique, ce qui amène une société à la maturité.

Ntanyoma R. Delphin

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De la Conférence Nationale, Dialogue Inter-Congolais, Concertations Nationales au Dialogue sans Nom: De Sakayonsa Dance ?


Sakayonsa est probablement une dance spécifiquement d’origine africaine, où il est possible de danser en bougeant quelques parties du corps, tout en maintenant certaines autres intact. C’est une dance vraiment spéciale, le temps que vous la suivez ou plus particulièrement quand vous la danse. Le temps que vous suivez cette dance, à distance ou à quelques mètres, il vous arrive de voir le gens dansent avec une seule jambe ou une seule fesse, alors que le reste du corps ne bouge pas. Elle semble fantastique, de par sa spécialité qui bouge les parties derrières du corps humain. Bref, il s’agit d’une dance qui bouscule Kinshasa, Lubumbashi, Goma, Kisangani, sans que les mains des agriculteurs ne sachent pas ce qui se passe dans ces grandes villes. Il peut arriver même que cette dance peut ne pas préoccuper ces citadins qui vivent quotidiennement du débrouillage !

Les années 1990-93 ont été caractérisées par le dialogue dite « Conférence Nationale Souveraine ». Le temps de la démocratisation et du multipartisme en Afrique, mais surtout au Zaïre de Mobutu, elle a fait couler d’encres. Elle a fait bousculer la classe politique au point qu’au village (une partie du corps qui serait les mains agri-élevage) a pu sentir le mouvement de tout le corps à partir de Kinshasa. Des résolutions, recommandations, contre-recommandations, de luttes d’influence… ont pris place dans ces assises que la population attendait avec impatience. Malgré ces attentes, la Conférence Nationale Souveraine s’est généralement clôturée par des déceptions de la plupart de la population. Tout en affaiblissant le régime dictatorial de Mobutu, elle n’a pas été en mesure de mettre en pratique l’ensemble de ces recommandations. La suite de l’échec des assises de la conférence nationale souveraine était que des Kadogo, par indignation ou opportunisme et sous la conduite de Mzee Laurent Désiré Kabila, s’en sont pris au pouvoir et en finir avec.

Mzee LDK & ses Kadogos
Mzee LDK & ses Kadogos

Les années suivantes ont été caractérisées par des guerres, conflits sous régionaux dont certains ont pris forme ethniques. Il apparaissait que ce grand pays devait facilement se morceler au profit de n’importe qui. Ce morcellement reste perceptible à cause du régionalisme-communautarisme qui prime dans la politique de ce pays et met au-devant les individus au détriment du peuple. A plus forte raison, l’absence de l’Etat dans la vie quotidienne de notre population contribue plus à sa désintégration. Cette crise des guerres, quelque fois sans justification s’est étendue des années 1999-2002. Ladite crise avait largement enfoncé ce pays dans la désintégration territoriale, quand les armes et rebellions avaient trouvé leurs butins. La solution de réunir territorialement ce pays est passée par Lusaka, le dialogue inter-congolais à Sun City… Ce dialogue a encore fait bouger ces politiques comme si on dansait au Sakayonsa. Nos villageois ne savaient même pas ce qui s’y passait car l’accès aux medias est limité. Vous me contredirait car chez-vous vous accédez facilement à la RTNC. Tout de même, il y en a eu des conclusions qui, semble-t-il, n’ont pas en général répondu aux attentes de la population.

A l’Est du Congo, les nombres d’assises appelées « Dialogue » restent innombrables. De là encore, la situation actuelle dans cette partie du pays porte à croire que le vrai problème n’a pas été abordé ; un avis personnel qui n’engage que le bloggeur et reste à débattre. Les confrontations et des bousculades pour contrôler le pouvoir à Kinshasa n’ont jamais laissé le climat s’apaisait. En 2013, les élections et contestations ont abouti aux assises dites les Concertations Nationales. Les politiques et opportunistes ont fait danser certaines parties de ce corps (pays) en se précipitant à y participer. Le temps que nous attendons encore que les résolutions-recommandations de ces assises se mettent en exécution, un nouveau dialogue est annoncé. Il s’appelle cette fois-là, DIALOGUE SANS NOM. Bizarrement, on ne sait même plus qui a pris l’initiative d’appeler au dialogue car ces politiques se rejettent la responsabilité. En quoi sont reprochées les recommandations des Concertations Nationales qui ont abouti au gouvernement dit de cohésion nationale ? Est-ce que ladite cohésion n’a pas été réduite à la représentation ethno-régionale peut-être sans qu’elle aborde le vrai problème du pays ?

Concertations Nationales
Concertations Nationales

Selon certaines indiscrétions de Kingakati, les thèmes du dialogue sans nom sont la paix, stabilité, élections etc. Ces mêmes thèmes n’ont toujours pas été discutés au cours de cette décennie ? Probablement pas, où parce que les donnes changent. La question est possiblement simple à répondre. Ceux-là qui ne veulent pas y attacher d’importance, ils trouveront que cette mouvance de Sakayonsa pourra revenir dans quelques années, d’ici 2022. Donc, un cercle des dialogues dont la finalité restent le partage du pouvoir qui occasionne enfin cette confrontation à Kinshasa.

Un peuple qui dialogue, OUI. Toutefois, il est impérieux d’aborder les questions pertinentes de la manière la plus responsable. Si ces dialogues qui font danser certaines parties du corps du pays n’aboutissent pas au changement du niveau de vie de la population, ces derniers me semblent comme ces danses qui excitent certaines parties du corps alors que le reste est inchangé. Le bloggeur pense qu’il est question de pencher un dialogue sur un système politico-administratif adapté au contexte socio-culturel du pays. De là viendra la solution de désengorger le climat politique à Kinshasa, mais aussi en donnant la place centrale au peuple. En dehors de trouver une solution adéquate aux demandes de la population qui a besoin de l’eau, électricité, écoles, habitat, routes et consort, ces danses peuvent se délocaliser dans les grands bars à Masina, Matonge ou ailleurs. En bref, le bloggeur plaide toujours pour la mise en place du système fédéral qui, dans le temps, pourra résoudre ces problèmes locaux loin du népotisme et clientélisme. Vous pouvez avoir un avis contraire, nous pouvons toujours en discuter.

Ntanyoma R. Delphin

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What to learn from Burundi’s Spring & Niyombare Military Coup?


Since three weeks ago, Burundi has entered a decisive confrontation over the contested third term of the seating president Pierre Nkurunziza. Lawyers and constitutionalists can still convince the public while they are not even convinced themselves. Whatever has happened in terms of interpreting the constitution, the positive aspect was that the contestation remained mostly in the hands of the population. Additionally, the contestation of the third presidential term of Pierre Nkurunziza was organized by Burundians without considering their ethnic appurtenance. Claiming a people’s right beyond ethnic cleavages expresses a huge step in terms of establishing democracy in the great lakes region.

Few days ago, the world watched the exceptional pace of the Burundi crisis when military generals interfered within the contestation by announcing the ouster of President Pierre Nkurunziza. The public and observers have all applauded the initiative, though the latter was unconstitutional, hoping that the military coup would save Burundi to backsliding, putting the Arusha’s Accord aside. The blogger seems considering that applauding the military coup was as likely as normal because we, in the great lakes region, mostly have expected our leaders, to giving an interest on their population welfare instead of gripping on power. Therefore, anything that would halt holding forever the power, despite its constitutionality, may look as supportable.

The military coup has failed. Seemingly, most of military coup generals have likely surrendered to the loyalists. The president who spent few nights in Tanzania has returned back to Burundi; and the military confrontation around key strategic places-institutions has ended. Consequently, the fate of these renegades must concern observer as well as international community as they need to be tried without political interferences. Their motives to interfere into the demonstration is being right now debated as it may have strengthen the president’s position of running for the next term, third, second or even the new first one after Niyombare.

Beyond the failed coup, it remains unclear on what the public contesting the third term of Nkurunziza will probably be planning to do in such circumstances. The possible option is that the Burundian regime, especially partisans of the third term has found excuses of using any means to bind every attempting to invade streets again. Thus, the military coup might be seen as unconstitutional while it confines possibilities of demonstrating in Bujumbura and countryside. Subsequently, the military coup might have benefited to the 3d term partisans and the regime in general. That’s the first lesson to learn from mixing approaches and the use of force while contestation has been initiated by the public.

On the other side, the military confrontation in Bujumbura between loyalists and renegades has opened up breaches that in the short run will probably be affecting the Burundian security services. These breaches will probably create suspicious among key commanders, even though the failed coup did not have anything to do with supporting demonstrators. In addition, the suspicion among security service officers in Burundi will affect their functioning as well as their relations with neighboring countries as the crisis might intentionally be considered as a source of insecurity in the region. Specifically, the Burundi confrontation around the Nkurunziza third might be intertwined with the great lakes region current political climate. Burundi, while having a constitution interpretation problem, it may become a terrain of regional power exercise. Informed observers may recall the recent political skirmishes between Tanzania, Burundi and Rwanda, while DRC being at center of confrontation. The reader would also remind statements, positions, interpretations as well as warning messages from these Burundi’s neighbors.

As the crisis in Burundi may wrap the great lakes regional confrontation, observers have to analyze it in the sense that it can lead to a regional and wide confrontation. Thus, informed observers won’t rule out the possibility that some individuals, military and regional powerful people would exploit this backsliding for their own interests. As the blogger has been advocating for the stability of the eastern DRC, the crisis in Burundi seems retaliating the fear that the Burundian crisis may expand and being an extra-border crisis. As most of countries in the region are likely facing the same confrontation around constitutional respect, the viewpoint above would express it’s important to halt such possible expansion of the crisis as it may be beneficial to some of those maneuvering to grip on power. The blogger thinks that when it comes to gripping on power, maneuvers around it won’t exclude the possibility of riddling some parts of their own power for the sake of reaching what they sought for long.

Finally, the reader would be considering that the military coup in Burundi will possibly contribute to delaying the electoral processes. This is another loophole that we need to understand when it comes to other contexts in the great lakes region. Subsequently, what has been lacking in one way can be gained in another one. Therefore, all claims around democracy and constitutional respect have to be a people concern rather than being militarized or politicized. The public willing to see constitutions being respected are advised to watch carefully interferences maneuvers and what the possibilities for being rolled by politicians are. On other hand, claims of the public wouldn’t only be circumstantial as if we all running for a leading position in politics. The blogger seems to believe that the main claim of the public would be turning around their country’s management, wealth distribution and redistribution etc. However, these are not question to be solved by powerful individuals and strong leaders. All these issues are rather questions of institutions function. Hence, we need to work on making our institutions as strong as possible than believing that some people are special to solve our problems. What do you think?

Je Dénonce ‘jedenonce2015@gmail.com’: Luzolo Bambi à la Chasse de ces Vieux Démons ?


En 1983-84, nous revînmes précipitamment de l’école car il pleuvait. La raison d’arrêter les leçons de cours étaient que notre école ne pouvait pas supporter cette grande pluie qui s’abattait sur elle alors que cette dernière était construite en chaume et paille. On ne pouvait pas supporter ces eaux qui entreraient dans tous les trous de la salle de classe car des murs étaient aussi en boue. A plus forte raison, presque toutes les salles étaient toujours ouvertes car paradoxalement, elles n’avaient pas de portes pour fermer. L’enclos de l’école était aussi simple de façon que la nuit, nous étions remplacés par des vaches qui y trouvent aussi de l’abri. Tout cela contribuait à la détérioration de l’état de notre école.

C’était aux environs de 11.00 quand les nuages ont prédit une forte pluie provenant du nord-est de notre école. Par prudence, la direction de l’école décidant d’arrêter les cours jusqu’au lendemain. Nous devrions nous précipiter et avec les enseignants, élèves et la population en général vers l’un des villages de Gashasha que nous traversions souvent en allant ou de retour à l’école. Devant une course sans merci, nous atteignîmes ce village, alors qu’une forte pluie nous avait déjà attrapée. Dans ces pluie torrentielles, des foudres sous forme de ces bombes récemment larguées à Kobane, nous nous sommes retrouvés obliger de prendre l’abri dans les maisons du village.

D’un coup, on nous informe qu’un grand nombre d’élèves qui avaient pris abri à quelques distances, avaient été foudroyés lors de cette pluie. Ils avaient presque tous perdus conscience. La solution pour ramener de l’état de conscience est plus intéressante dans cet article et elle reflète la manière dont le conseiller spécial du chef de l’Etat en charge de la bonne  gouvernance et la lutte contre  la corruption, Luzolo Bambi semble utiliser dans les missions lui confiées. De ce fait, cet article a pour objet de rappeler que le fait de réaliser ce que tous réalisent aisément ne suffit pas. La différence pourrait provenir plutôt de l’approche appropriée pour mieux lutter contre ces vieux démons que souffre ce pays, la RDC.

Salles de classe, Ecole de mon Village
Salles de classe, Ecole de mon Village

Pour ramener à la conscience, faute des facilités médicales et d’expertise dans ce sens, il a fallu recourir à des tambours, des gourdes et d’autres ustensiles de l’église. Apparemment, la finalité était de produire plus de bruits possible qui ferait que, selon certaines indiscrétions que les foudres ne reviennent plus ; mais au même moment, ces bruits pouvaient ramener ces personnes foudroyées dans un état de conscience. C’était une expérience vraiment riche, dans un contexte tel que du village où on recourt à des moyens qui sont disponibles. C’est après un grand temps qu’il m’est revenu à l’idée la question de savoir ‘comment l’état d’inconscience peut être ramené par plus de bruits possibles ?’ ces mécanismes n’ont pas malheureusement fait l’objet des recherches. Il peut s’agir d’une approche aussi viable ! Et Dieu merci, personne n’a perdu la vie dans cet incident si ma mémoire ne m’abuse pas.

Revenant à l’objet de cet article, il est à rappeler que le professeur Luzolo Bambi Lessa a été nommé Conseiller Spécial du chef de l’Etat en charge de la bonne  gouvernance et la lutte contre  la corruption, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite, et financement du terrorisme…. Récemment, il a multiplié des déclarations dans le cadre des missions qui lui ont été assignées. A titre d’exemple, il nous répète qu’annuellement, la RDC perd autour de 15 milliards de dollars Américains, qui tombent dans les caisses autres que celles de l’Etat. A mon avis, rien du nouveau dans ces révélations car sont nombreux qui connaissons que cela s’est produit il y a longtemps et que ça continue même ce matin. Par contre, la seule différence serait dans les mesures mises en place pour lutter contre ces fléaux.

Poissons

En plus de cela, monsieur Luzolo Bambi annonce la mise en place d’une adresse email jedenonce2015@gmail.com par laquelle toute personne informée, victime ou pas mais souciée de cette situation, peut lui communiquer ; et des mesures seront prises à l’encontre de ces malfrats. Toutefois, le bloggeur émet de réserves sur l’approche d’introduire les plaintes par email compte tenu de l’ampleur de la corruption dans ce pays. L’illustration presque proche, selon mon analyse est celle d’utiliser plus de bruits pur ramener une personne en état de conscience. Ça s’appelle prêche dans le désert ?

L’usage de la technologie de l’information moderne ne constitue pas vraiment un problème même si elle n’est pas répandue dans ce vaste pays. Mais aussi, avoir d’initiatives quelconques pour endiguer ces fléaux serait à encourager. Toutefois, il y a un aspect qu’il faut souligner dans le cadre de mieux répondre à la crise de la corruption en RDC. La corruption, le blanchiment des capitaux, l’enrichissement illicite au Zaïre ont des racines lointaines, depuis le Mobutisme. Ces fléaux apparaissent comment étant généralisés au point qu’il est de fois difficile de savoir qu’est ce qui est corruption ou non. Au fil de temps, des concepts ont été forgés pour encadrer ce maux. Ceux-là familiers du contexte congolais en connaissent plus. Deuxièmement, ces anges qui recevront ces emails adressés à monsieur Luzolo Bambi, dans ce contexte purement généralisé, me font aussi redouter qui sont-ils. La garantie, alors que la technologie laisse des facilites en termes d’échanger les messages, peut susciter aussi d’hésitations. Plus particulièrement, la question compliquée est de savoir où commence la corruption et elle prend fin où ? Les perspectives actuelles ne seront pas celles qui font combattre la corruption, alors qu’il s’agirait d’un ICEBERG ?

Chez-nous ca s'appelle 'BAKISA
Chez-nous ca s’appelle ‘BAKISA”

D’une manière particulière, la population est de fois victime de la gestion de deniers publics et la loi de la jungle. A une échelle moins négligeable, le temps que certains officiels sont presque impayés, ils recourent à la loi de la jungle. Possédant ce pouvoir qui leur a été confié par la hiérarchie, ces officiels ne peuvent que l’utiliser pour leur survie. Il arrive de fois que ces agissements sont cautionnés par certaines personnes faisant partie de la classe dirigeante, pour enfin se partager les butins. Ce laisser-faire donne davantage un vide pour que quelques-uns se comportent comme de seigneurs devant la population. A titre individuel, il y a ceux-là qui bénéficient de cette corruption, que ça soit celui qui la reçoit ou qui la paie. L’un reçoit quelque chose non due ; alors que l’autre paiera moins par rapport à ce qu’il devrait. Donc, on s’attendrait difficilement que ceux deux dénoncent cette situation.

La corruption étant un phénomène complexe, l’approche de lutte contre celle-ci en RDC n’est pas aussi facile. Cette approche doit considérer en définitive entre autre la manière dont elle s’est propagée pendant longtemps, l’adaptation d’instruments légaux en rapport avec la lutte contre ces fléaux, les conditions socio-économiques des officiels et agents de l’administration publique, la garantie et sécurisation des personnes qui pourront dénoncer ces fléaux, la mise en place des mécanismes de poursuivre les gros poissons pour éviter que cette lutte entre dans la logique de deux poids deux mesures, la mise en place des mécanismes de récompense de ceux-là qui souscrivent aux normes car ils peuvent exister.

En fin, à la place de seulement dénoncer par email, le conseiller du chef de l’Etat doit accompagner ses mesures coercitives par une campagne de sensibilisation et de conscientisation à l’ensemble de la population mais surtout à la haute hiérarchie du pays. Cela pourra résoudre spécifiquement la question de méfiance qui pourra survenir entre acteurs. La lutte contre la corruption doit s’inscrire dans d’autres programmes de l’Etat comme la nouvelle citoyenneté, au besoin que cela soit inclus dans le curricula de programmes des cours à offrir à nos enfants. Pensez-vous que je denonce2015@gmail.com sera-t-il efficace à quel degré ? Votre avis compte plus.

Ntanyoma R. Delphin

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Mariage UDPS-PPRD : Stratégies de Renaissance & de la Nouvelle Génération


Les rumeurs-spéculations dans ce grand pays et surtout dans le domaine politique sont d’outils efficaces de gestion-diversion des tensions et demandes considérées comme exacerbant. Comme le temps presse vers les échéances électorales de 2016, les récentes rumeurs font état d’une possible « re-union » entre l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social avec le Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement (PPRD). Ce rapprochement inédit confirmerait des stratégies de renaissance du parti éternellement reconnu comme du leader de l’opposition en République Démocratique du Congo (RDC). Mais particulièrement, celles de sa nouvelle génération qui, dans l’ombre de la mère du parti, prendra le bâton de commande dans le bref délai.
Des consultations et émissaires sont signalées de toute part. Les évènements de contestations se font pressentir à partir des pays voisins, le climat politique n’est pas aussi morose au sein de la classe politique en général, mais aussi dans la famille même de teneurs du pouvoir. Il paraitrait un moment de se positionner en rapport avec ces échéances électorales. Malgré cela, il est encore possible de s’attendre à toutes les possibilités. Les scenarios restent nombreux sur cette scène de politiques en RDC. Toutefois, cet article croit contribuer en présentant la possibilité de ce mariage et qui en sont le premier gagnant. L’UDPS en sort le premier gagnant et le dernier serait son futur allié, PPRD au point que le premier serait comme cette jeune qui attendait l’annonce de l’amour du jeune qu’elle aime autant.
Sans cherche de midi à quatorze heure, les échéances électorales qui se clôtureraient par le les présidentielles en 2016ne laissent plus de marge de manœuvre. D’une part, pour celui qui n’a pas encore de dauphin, pourra chercher à copter et aligner ses adversaires qui sont aussi en position d’impréparation. D’autre part, le déchirement au sein du parti d’Etienne Tshisekedi laisse croire qu’ils ne sont pas prêts à affronter d’autres acteurs et surtout que leur déchirement est lié à la crise de leadership. Le déplacement de son chef charismatique vers la Belgique ainsi que ses probables faiblesses a semblé ouvrir une brèche aux frondeurs qui croient en principes démocratiques telles stipulés dans leur déontologie. Ils ont oublié que la démocratie peut changer de forme devant les intérêts individuels et que nous restons Africain indépendamment d’avoir commencé la lutte démocratique 30 ans il y a.
Il apparait aussi clair que le leader Maximo de l’UDPS se présenterait difficilement comme candidat aux présidentielles de 2016. Tout comme l’est son « futur » allié le PPRD, la question de dauphin connait toujours de suspens. Donc, le choix rationnel de ses nouveaux dirigeants est de faire le choix entre cette impossibilité et un raccourci par lequel ils peuvent trouver un temps de se positionner d’abord et enfin prendre le bâton de commande. Voilà comment ce scenario du mariage entre deux acteurs principaux de la politique congolaise/zaïroise, non encore préparés aux échéances qu’ils connaissent bien avant, pourraient s’accorder sur une forme de glissement pour mieux recommencer les courses en sens opposé. Qui vivra verra ! dit-on
Ntanyoma R. Delphin
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